
Le Syndicat National des Journalistes Indépendants du Togo (SYNJIT) a vivement réagi, suite à la brève interpellation le mardi 8 avril 2025 à Tsévié (environ 35 km au nord de Lomé), du journaliste Albert Agbeko, directeur de publication du site d’information « Togo Scoop ».
Le journaliste a été interpellé par un agent de police pour avoir pris des photos, alors qu’il couvrait l’opération de révision des listes électorales à l’Ecole primaire catholique Saint-Jean de Tsévié.
« Bien qu’ayant brandi sa carte de presse qui certifie qu’il est un journaliste et bien qu’ayant pris soin de se présenter au président du Comité de Liste et Carte (CLC), il s’est vu exiger la suppression des photos par cet agent. En outre, le journaliste a été entouré par un nouveau dispositif et conduit au commissariat en compagnie du président du CLC et de son rapporteur. Ce scénario n’est que la résultante des réalités bien tristes que vivent le plus souvent les journalistes sur le terrain », souligne le communiqué du SYNJIT.
Pour le SYNJIT, cette situation n’est que le reflet des difficultés récurrentes rencontrées par les journalistes sur le terrain.
Face à cet acte qu’il qualifie de « tableau de chasse infligé au journaliste », le SYNJIT dénonce fermement une tentative d’intimidation et une entrave flagrante à la liberté de la presse.
Le syndicat rappelle que les centres de recensement et de vote ne sont pas des lieux interdits aux journalistes et qu’il est de leur devoir de s’y rendre pour informer au mieux la population. Le SYNJIT s’indigne contre ce qu’il considère comme un « comportement de caprice ».
Alors que la révision des listes électorales se poursuit jusqu’au 23 avril, le syndicat rappelle que les médias ont un rôle crucial à jouer dans la transparence et l’information du public. La CENI, les présidents des CLC et les forces de l’ordre ont donc le devoir de faciliter le travail des professionnels des médias.
Le SYNJIT tient cependant à saluer le professionnalisme du Commissaire Messan Alofa, qui a tenté d’apaiser la situation et a suggéré qu’Albert Agbeko ne soit pas inquiété dans l’exercice de ses fonctions. FIN
Chrystelle MENSAH