Togo: ANC, FDR, FCTD… toujours contre la nouvelle constitution

Les initiateurs, après la signature de la charte

Un nouveau regroupement de partis politiques de l’opposition et de la société civile contre la nouvelle constitution est né ce lundi, annonce faite par les initiateurs lors d’une conférence de presse.

Porté par l’Alliance nationale pour le changement (ANC) et les Forces démocratiques pour la République (FDR) et plusieurs organisations de la société civile dont le Front Citoyen Togo Debout (FCTD), ce regroupement dénommé « cadre de travail » a pour objectif de se battre pour le « retour à la constitution de 1992 ».

Les initiateurs ont signé une « Charte qui matérialise leur volonté de travailler ensemble sur des bases de confiance et de solidarité ».

Pour Jean Pierre Fabre, président de l’ANC, « il est temps de respecter le peuple souverain et la volonté du peuple souverain ».

« Pour y parvenir, nous devons nous redresser sur l’ensemble du territoire national, pour engager et soutenir, la lutte décisive que nous engageons pour faire échec à la constitution frauduleuse et scélérate du pouvoir », a-t-il souligné.

« Ce cadre de travail est ouvert à toutes les parties résolument engagées contre la constitution illégale de la 5e république et désireuses de travailler selon des dispositions saines érigées dans la Charte », souligne une déclaration rendue publique par les initiateurs.

« Nous sommes conscients qu’à cet instant, nous nous inscrivons dans une lutte longue, difficile, nécessitant des moyens importants », précise le texte.

La nouvelle constitution promulguée le 6 mai 2024 fait basculer le Togo dans un régime parlementaire. Le président de la République sera désormais élu par les députés et les sénateurs. Le texte institue le poste de « Président du Conseil des ministres ».

Le candidat à la fonction du président du Conseil des ministres « est le chef du parti majoritaire ou le candidat issu de la coalition jouissant d’une majorité à l’Assemblée nationale à l’issue des élections législatives et après proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle ».

Cette nouvelle constitution « est notre nouveau pacte social, elle ne vise et ne profite à personne en particulier. Elle n’est destinée à contrarier les ambitions ou les intérêts légitimes de quelque parti ou acteur que ce soit. Seuls ceux qui avaient tendance à instrumentaliser le régime présidentiel et les élections présidentielles pour tenter d’accréditer un sentiment de crise politique permanente dans notre pays se sentiront lésés », avait affirmé récemment Gilbert Bawara (ministre de la Réforme du service public, du travail et du dialogue social).

« La nouvelle Constitution togolaise est au service de la stabilité indispensable au décollage et à l’émergence économique de notre pays, notamment avec l’instauration de mécanismes souples de désignation des dirigeants et de dévolution des prérogatives de gouvernement », avait-il ajouté. FIN

Junior AUREL