
Une trentaine de membres des comités locaux féminins ainsi qu’une équipe de l’Institut Africain pour le Développement Économique et Social – Centre africain de formation (INADES-Formation) Togo ont clôturé ce mercredi à Lomé, trois jours de formation sur le genre et les changements climatiques.
Initiative de INADES-Formation Togo en partenariat avec l’ONG Canadienne Inter Pares avec l’appui financier d’Affaires Mondiales Canada, cette formation s’inscrit dans le cadre du projet « Action Climatique Féministe en Afrique de l’Ouest » (ACF-AO) mis en œuvre dans les communes Lacs 1, Lacs 2, Lacs 4 et Vo 2 sur la période d’avril 2023 à mars 2026 avec le financement d’Affaires Mondiales Canada.
Le projet a pour objectif d’accompagner les communautés riveraines de la mangrove du littoral à développer une résilience face aux changements climatiques avec des actions centrées sur la restauration et la gestion de la mangrove, les études de références, les actions de sensibilisation, la formation et l’appui accompagnement sur les thématiques de leadership et communication, les pratiques agroécologiques, le plaidoyer, l’appui à l’amélioration du cadre de gouvernance locale de la mangrove ; etc.
Et l’un des résultats du projet est l’influence accrue des femmes rurales et des jeunes dans le plaidoyer politique sur le climat et dans la gouvernance des écosystèmes à forte biodiversité et vulnérables aux changements climatiques.
« INADES Formation Togo a organisé cette formation sur le genre et les changements climatiques à l’endroit de ces bénéficiaires qui sont des membres des comités féminins locaux basés dans les quatre communes d’intervention de notre projet. Nous avons voulu renforcer la capacité des bénéficiaires sur le concept du genre et toutes les notions liées au genre pour que dans la mise en œuvre du projet, ces acteurs puissent prendre en compte l’aspect genre dans la mise en œuvre des activités que ce soit dans la mise en œuvre du projet ou d’autres actions qu’ils mènent au sein de la communauté pour qu’aussi bien les hommes que les femmes puissent être pris en compte dans toutes les actions de lutte contre les changements climatiques », a souligné Adidjatou Pounpouni (chargée de plaidoyer à Inades-Formation Togo).
Promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes dans la lutte contre les changements climatiques
Cette formation vise aussi à promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes dans la lutte contre les changements climatiques. Il s’agit de faire évoluer les mentalités et d’assurer la participation des femmes dans les processus décisionnels, car les effets des changements climatiques ne se font pas ressentir de la même manière chez les hommes que chez les femmes.
Pendant ces trois jours de travaux, les participants ont acquis des connaissances sur les concepts clés liés au genre, les instruments juridiques existants, ainsi que les stratégies et politiques mises en place aux niveaux international et national. Ils ont également été formés à intégrer concrètement et efficacement la dimension du genre dans leurs actions et activités sur le terrain.
« Cette formation m’a aidé à comprendre le concept genre qu’on peut expliquer par le sexe biologique plus les attributs sociaux et son intégration systématique dans nos projets. Et nous avons retenu que les deux sexes doivent être pris en compte à tous les niveaux. Le développement nécessite un changement psychologique et à base de ce que nous avons appris ici, nous devons améliorer nos manières de penser surtout au niveau des femmes qui travaillent beaucoup », a confié Kokou Apollinaire Oussou (participant de la commune Lacs 2).
Agbogba Fernande (présidente de GEC Lacs 2) a aussi apprécié le contenu de la formation, qui lui a permis d’améliorer ses connaissances sur le genre : « Avant quand j’entendais parler du genre, la première idée est que la chose a un rapport avec la femme. Mais aujourd’hui, je peux dire que le genre concerne les deux sexes, aussi bien les hommes que les femmes ».
Il faut noter que le projet ACF-AO vise l’adaptation aux changements climatiques des femmes et des jeunes ruraux renforcée dans les régions côtières et insulaires écologiquement sensibles en Côte d’Ivoire, en Guinée-Bissau, au Sénégal et au Togo.
Le projet contribue à améliorer les pratiques agroécologiques et la réhabilitation d’écosystèmes, ainsi que le pouvoir économique des femmes et des jeunes grâce aux technologies appropriées et une commercialisation locale.
Il appuie aussi la participation des jeunes pour assurer la pérennité des apprentissages et des bonnes pratiques, tout en renforçant leur rôle dans la promotion de l’égalité des genres, l’action climatique et la protection de la biodiversité. FIN
Chrystelle MENSAH