RDC : Des malades atteints du Mpox ont fui l’hôpital de Goma, selon l’OMS

Des dizaines de patients atteints du mpox et traités à l’isolement dans l’hôpital de Goma ont pris la fuite à cause des combats dans l’est de la RDC, a déclaré vendredi l’OMS.

Le groupe armé antigouvernemental M23, soutenu par les forces rwandaises, a progressé dans la province du Sud-Kivu depuis mercredi, après quelques jours de répit suite à une offensive rapide qui a vu ses combattants et leurs alliés prendre aux forces congolaises la ville de Goma dans la province du Nord-Kivu à la fin janvier.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué que 1.348 cas de mpox avaient été confirmés en laboratoire en RDC cette année jusqu’au 2 février, sans qu’aucun décès ne soit pour l’instant à déplorer.

« La RDC est le pays le plus touché par le mpox », a déclaré à la presse le porte-parole de l’OMS Christian Lindmeier. Il a souligné que le Kivu était l’épicentre d’une épidémie de la variante mortelle 1b du mpox.

Détectée dans le monde entier au cours des derniers mois, cette variante est apparue pour la première fois dans le Sud-Kivu en 2023. M. Lindmeier a déclaré que la réponse l’épidémie de mpox était fortement affectée par les combats entre le M23 et l’armée congolaise, en particulier à Goma et dans ses environs.

Certains établissements de santé ont été contraints de fermer leurs portes, tandis que d’autres ont été pillés.

« Sur les 143 patients confirmés atteints de mpox et placés dans des unités d’isolement à Goma et dans les environs, 128 ont fui, craignant pour leurs vies », a-t-il précisé.

Seuls quinze malades sont restés en isolement, a-t-il ajouté, soulignant que « c’est bien sûr dangereux, mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’hôpital ».

Par ailleurs, l’agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a indiqué que de nombreux abris d’urgence et camps de réfugiés avaient été détruits lors de l’offensive du M23.

« Des tirs d’artillerie lourde et des pillages ont entraîné la destruction de 70.000 abris d’urgence autour de Goma et de Minova, dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, laissant quelque 350.000 personnes déplacées une fois de plus sans endroit où dormir », a déclaré une porte-parole du HCR, Eujin Byun.

« Des centaines de milliers de personnes déplacées ont trouvé refuge dans des abris de fortune surpeuplés, des églises, des écoles et des hôpitaux », a-t-elle ajouté.

« La crise s’aggrave à mesure que les personnes fuient vers des zones où l’aide humanitaire ne peut pas les atteindre en raison de l’insécurité », a-t-elle conclu.

Source : Afp