« Le changement climatique, un facteur aggravant pour les maladies tropicales négligées », a déclaré l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans l’une de ses publications.
L’OMS a récemment souligné l’impact préoccupant du changement climatique sur la propagation des maladies tropicales négligées (MTN), un groupe de 21 affections qui touchent plus d’un milliard de personnes dans le monde, principalement dans les régions les plus défavorisées.
Causées par divers agents pathogènes, les MTN, représentent un fardeau considérable pour la santé publique, entraînant des problèmes socio-économiques majeurs et une morbidité chronique.
Selon l’OMS, plusieurs défis entravent la lutte contre ces maladies : les difficultés financières, le manque de données, les lacunes en matière de recherche et développement, ainsi que les conflits et les migrations.
« Parmi ces défis, le changement climatique se distingue comme une menace croissante, en particulier pour les maladies à transmission vectorielle. Les variations de température et les changements dans les régimes de précipitations peuvent favoriser la prolifération des moustiques, des tiques et d’autres vecteurs, augmentant ainsi le risque de transmission de maladies telles que le paludisme, la dengue et la fièvre du Nil occidental », explique l’OMS.
Face à cette situation, l’OMS a élaboré un plan de mise en œuvre pour atteindre les objectifs de 2030 en matière de lutte contre les MTN. Cette feuille de route met l’accent sur la mobilisation des ressources, l’étude de l’impact du changement climatique et l’identification des lacunes programmatiques grâce à un plan directeur pour la recherche et le développement.
L’OMS appelle à une action mondiale coordonnée pour renforcer les systèmes de santé, améliorer la surveillance épidémiologique et investir dans la recherche de nouvelles stratégies de prévention et de traitement.
« Il est essentiel de prendre en compte l’impact du changement climatique dans les efforts de lutte contre les MTN afin de protéger les populations les plus vulnérables et de progresser vers un monde où ces maladies ne sont plus une menace pour la santé publique », indique l’OMS. FIN
Ambroisine MEMEDE