KINSHASA, RDC, 23 Janvier 2025 /African Media Agency (AMA)/- Dans la chefferie des Bahema Nord, en Ituri, la paix revient peu à peu. Grâce aux patrouilles des Casques bleus de la MONUSCO et des FARDC, les habitants de plusieurs localités de Djugu retrouvent leur liberté de mouvement et voient leurs marchés rouvrir après des mois de violences armées.
Depuis quelques jours, les habitants de plusieurs localités de Seseti, Djachu, Djachulwi, Jisa, Laudgo, Ladejo ou encore Djusa dans le territoire de Djugu, en Ituri, retrouvent leur liberté de mouvement. Les populations peuvent désormais vaquer à leurs occupations et constater un retour progressif au calme.
Il y a encore quelques mois, ces localités étaient en proie à des violences récurrentes. Les attaques de groupes armés locaux et les affrontements entre miliciens avaient non seulement coûté des vies humaines, mais également détruit des habitations. L’insécurité était telle que le marché de Laudjo avait dû fermer, privant les habitants de leur principal lieu d’échange économique et social.
C’est dans ce contexte que les patrouilles de sécurisation, menées depuis décembre 2024 par les Casques bleus de la MONUSCO et les FARDC, ont permis de rétablir l’ordre et de protéger les populations locales. Aujourd’hui, la présence de ces forces armées est saluée par les habitants, qui peuvent de nouveau circuler, cultiver leurs champs, et faire des affaires sans craindre pour leur vie.
« La présence de la MONUSCO ici est essentielle, car elle intervient rapidement en cas d’incident. Que ce soit dans les champs ou au marché, elle effectue des patrouilles régulières dans les villages. Toutefois, tant que les miliciens disposeront d’armes, les problèmes persisteront », témoigne Josée C., une déplacée vivant dans le site de Roe.
L’effet de ces patrouilles ne se limite pas à la sécurité physique. Dimanche dernier, le marché de Laudjo, vital pour la communauté, a enfin rouvert ses portes. Cette reprise des activités commerciales a immédiatement renforcé les échanges entre communautés, facilitant l’accès aux denrées alimentaires et permettant aux habitants de reprendre leurs activités économiques.
« Ce marché nous est d’une grande aide. En cas de problème dans une zone, nous pouvons y partager des informations utiles. Il facilite également la reprise des échanges et la relance des activités économiques, ce qui a un impact direct sur la baisse des prix des denrées alimentaires, comme l’huile, les pommes de terre ou le charbon de bois. Ce marché nous permet aussi de nous prêter de l’argent entre nous, favorisant ainsi le lancement de petites activités commerciales qui génèrent des bénéfices. C’est grâce à cette dynamique que les femmes s’organisent : certaines achètent de l’huile, d’autres des haricots, et cela nous permet de vivre et de subvenir à nos besoins. Lorsque le marché était fermé, il était très difficile de trouver de la nourriture, surtout pour nous, déplacés », explique Josée C.
Elle salue également le rôle des notables et des leaders locaux qui, en collaboration avec la MONUSCO et les FARDC, ont permis la réouverture du marché. Cependant, la communauté partage une demande unanime : que le gouvernement accélère le programme de démobilisation et réinsertion des miliciens, afin de mettre fin définitivement aux violences armées dans cette région.
Distributed by African Media Agency (AMA) on behalf of MONUSCO.
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