Le campus sud de l’Université de Kara (environ 420 km au nord de Lomé) a abrité ce 18 décembre 2024, la cérémonie de clôture de l’activité de la coopération allemande à travers la GIZ sur le thème : « Prévention de la violence basée sur le genre : communication non violente, source de cohésion sociétale et de développement ».
Cette campagne a été ouverte depuis le 10 décembre à Lomé. Elle est soutenue par le Programme Décentralisation et Gouvernance (ProDeG IV) et le projet « De Zon », mis en œuvre par la coopération allemande à travers la GIZ et financé par le ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ) dans le cadre d’une campagne initiée pour les 16 jours d’activisme contre les VBG.
La sensibilisation est initiée à l’endroit des élèves, des apprenants, des leaders religieux et des acteurs des organisations de la société civile pour rappeler la valeur de la communication non violente dans le développement des familles et des sociétés.
Cette cérémonie de clôture a consisté essentiellement à l’animation des séances avec les étudiants et les acteurs locaux et des ateliers d’arts pour renforcer la riposte contre les violences basées sur le genre.
Au cours de cette rencontre Mme Gassou Adjo (psychologue clinicienne) a donné une communication sur la violence basée sur le genre.
« La communication non violente est une méthode de communication qui promeut l’empathie, l’écoute active, l’expression des besoins, des ressenties pour une communication efficace. C’est également de pouvoir faire des observations sans jugement, d’arriver à identifier en nous les sentiments les émotions qui nous guident face à la situation. Les bienfaits de la communication non violente pour les étudiants de l’Université de Kara : ils vont pouvoir se connaître, pouvoir maîtriser leur émotion face à leur situation », a-t-elle souligné.
Pour Mme Ouradei Bétiré Daria (représentante du point focale genre de l’Université de Kara), cet atelier est une bonne chose vue dans le monde dans lequel nous vivons où il y a beaucoup de stress et de frustration.
« Ceux qui ont participé à cette activité ont compris qu’il ne faut pas répondre à la violence par la violence, qu’il faut savoir tout temporiser, savoir gérer ses émotions pour avoir une communication qui apaise au lieu d’avoir une communication qui apporte de la violence. Les participants seront les porteurs de messages », a-t-elle précisé.
Était également présente à cette cérémonie de clôture, Mme Eliane TETE, coordonnatrice de l’activité des 16 jours d’activisme sur la communication non violente comme stratégie de lutte contre les violences basée sur le genre.
Dans son intervention, elle a attiré l’attention de tous les participants sur la prise de conscience et a dénoncé toute situation violente.
Rappelons que selon ONU Femmes, 736 millions de femmes et de filles ont été victimes de VBG en 2021. Au Togo, 32% de femmes et de filles ont été victimes au moins une fois de violences sexuelles et physiques dès l’âge de 15 ans, selon l’étude démographique santé 2013-2014. FIN
De Kara, Peter MALOUMBA pour Savoir News