Le Mouvement Martin Luther King (MMLK) a sommé le gouvernement d’agir pour « sécuriser les infrastructures et réguler la circulation des poids lourds aux heures de pointe », suite à l’effondrement vendredi dernier, d’une partie du pont-passerelle d’Agoè-Zongo (Lomé), causé par un camion semi-remorque.
Huit personnes ont été tuées et trois autres grièvement blessées dans ce drame. L’accident est survenu quand le camion transportant une citerne de gaz surdimensionné en circulation dans le sens sud-nord, a percuté la plateforme supérieure de la passerelle-piéton Agoè-Zongo.
Selon le MMLK, cet « événement dramatique, vient une fois de plus poser la question cruciale de la sécurité des infrastructures routières et de la régulation de la circulation dans la capitale togolaise ».
« Il est regrettable de constater que cet accident aurait pu être évité. Le MMLK avait déjà alerté les autorités dans sa publication précédente sur la nécessité d’interdire la circulation des camions et engins lourds aux heures de pointe, une période où le trafic est particulièrement dense et les risques d’accidents élevés », souligne l’organisation de défense des droits de l’homme dans un communiqué.
« La passerelle d’Agoè Zongo, comme tant d’autres infrastructures à Lomé », poursuit le communiqué, « est soumise à des contraintes croissantes dues à la circulation anarchique des poids lourds. En l’absence de contrôles stricts et de régulation appropriée, ces engins continuent de fragiliser les infrastructures, augmentant ainsi les risques d’effondrement et d’accidents. Il est impératif que des études techniques soient menées pour vérifier l’état des passerelles existantes ».
Face à cette tragédie, le MMLK de Pasteur Edoh Komi exige l’interdiction immédiate de la circulation des camions et autres engins lourds aux heures de pointe, la mise en place de contrôles rigoureux pour vérifier l’état des infrastructures routières et piétonnes, la révision du plan de circulation à Lomé, avec des mesures concrètes pour réduire la congestion aux points stratégiques et un dialogue urgent entre les autorités locales, les transporteurs et les défenseurs des droits citoyens pour trouver des solutions durables.
« Il est temps que le gouvernement agisse avec fermeté et célérité pour assurer la sécurité de tous les Togolais », martèle le MMLK, avant d’inviter « les citoyens, les associations et les médias à se joindre à cette lutte pour une circulation plus sûre et une infrastructure adaptée à nos besoins actuels ».
Lundi, le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé a, lors du conseil des ministres, « ordonné qu’une commission d’enquête soit mise en place pour faire la lumière sur les circonstances de cet accident et situer les responsabilités administratives et contractuelles dans la construction de l’ouvrage, des garde-fous et autres installations de sécurité ».
Il « a instruit le gouvernement de veiller à faire toute la lumière sur cet accident, et en particulier, en suivant avec attention les résultats de l’enquête ouverte par le Procureur de la République, afin que les responsabilités pénales soient clairement situées et reçoivent toutes les suites judiciaires appropriées ». FIN
Junior AUREL