41 sénateurs seront élus le dimanche 2 février 2025, pour les premières élections sénatoriales au Togo.
Ce scrutin marque l’une des dernières étapes dans la mise en place des institutions de la cinquième République. La nouvelle constitution promulguée le 6 mai dernier, fait basculer le Togo dans un régime parlementaire.
Selon l’ordonnance fixant le nombre de sénateurs, les indemnités, les conditions d’éligibilité ou de désignation (…), « le Sénat est composé pour deux tiers (2/3) de ses membres, de personnalités élues par les représentants des collectivités territoriales et pour un tiers (1/3) de ses membres, de personnalités désignées par le Président du Conseil » (article 2).
« Outre les anciens Présidents de la République et anciens Présidents du conseil, membres de droit à vie », poursuit le texte, « le Sénat compte soixante-et-un (61) membres répartis comme suit : – quarante-et-un (41) sénateurs élus par les représentants des collectivités territoriales ; – vingt (20) sénateurs désignés par le Président du Conseil ».
Le corps électoral
Ces sénateurs (41) sont élus au « suffrage universel indirect par un collège électoral composé de l’ensemble des conseillers régionaux de la circonscription électorale et des conseillers municipaux de toutes les communes de la circonscription électorale » (art 5 de l’ordonnance).
« L’élection se fait au scrutin uninominal majoritaire à un tour. Le candidat ayant obtenu le plus grand nombre de voix est élu. En cas d’égalité de voix, le candidat le plus âgé est déclaré élu », précise le texte.
En clair, le corps électoral est composé des179 conseillers régionaux élus en avril dernier et 1.527 conseillers municipaux (élus en juin 2019).
La campagne électorale pour ces élections se déroulera du 17 janvier à zéro heure au 31 janvier 2025 à 23 heures 59 minutes.
Le montant du cautionnement à verser au trésor public par chaque candidat aux élections sénatoriales de 2025 est fixé à trois cent mille (300.000) francs CFA. Ce montant est réduit de moitié pour les candidats de sexe féminin aux élections sénatoriales, conformément à l’article 176 du code électoral.
Les candidats pourront déposer leurs dossiers dans la période du 17 au 23 décembre au siège de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à Lomé.
Le Front « Touche pas à ma constitution » (regroupement de partis politiques et d’organisations de la société civile), qui conteste fortement la nouvelle constitution, a qualifié de « folklore » ces élections sénatoriales. FIN
Edem Etonam EKUE