La stratégie nationale de protection sociale pour la période 2024-2028 a reçu, mercredi 20 novembre dernier, l’aval du gouvernement pour son exécution. Pour les cinq années de mise en œuvre, 709 260 432 000 F Cfa doivent être mobilisés.
Le Conseil des ministres du mercredi 20 novembre dernier a approuvé la Politique holistique de protection sociale 2024-2033 et a, par la même occasion, marqué son accord pour la mise en œuvre de sa stratégie quinquennale 2024-2028, pour un montant global estimé à 709 260 432 000 F Cfa.
Selon le gouvernement, la stratégie est portée par la vision qu’à l’horizon 2033 «la population béninoise, notamment les couches sociales les plus vulnérables, est résiliente face aux chocs socio-économiques, climatiques, sécuritaires ou aux catastrophes et participe efficacement au processus inclusif de développement durable».
Pour y parvenir, ses orientations stratégiques sont axées sur l’amélioration du revenu des populations en général et des plus vulnérables en particulier, le renforcement de l’accès de celles-ci aux services sociaux et d’assurance sociale, de leur capacité d’adaptation aux crises ainsi que de la coordination du système de protection sociale.
Au nombre des projets majeurs de cette stratégie, figurent l’Assurance pour le renforcement du capital humain avec ses volets formation et santé puis le projet Gbessoké.
Gbessoké
Le programme quinquennal dénommé «Gbessoké», ce qui signifie en langues Yoruba ou Nagot «faire élever» ou «faire grandir» est destiné aux personnes vulnérables, en l’occurrence celles dans la pauvreté extrême et non-extrême.
Doté d’une enveloppe financière de plus de 98 milliards F Cfa dont 27 milliards F Cfa pour cette année, il a été adopté, mercredi 15 février dernier, en Conseil des ministres. En seront bénéficiaires, les 150 000 ménages pauvres extrêmes, voire les 3 000 000 de populations vulnérables.
En fait, «Gbessoké» est un programme de filets de protection sociale productifs couvrant la période 2003-2026, qui vient à la suite des différentes expériences réussies de filets sociaux déployés au Bénin et pour conforter les impacts sur les populations bénéficiaires.
Le programme vise un renforcement et une consolidation de tout ce qui est mis en place dans le secteur. Il s’inscrit dans une démarche structurelle, au soutien de toutes les initiatives en cours, destinées à réduire la pauvreté et les inégalités sociales grâce à l’accroissement des capacités productives des ménages les plus vulnérables.
Ainsi, le souci du gouvernement est de mieux combattre et autrement la précarité des populations cibles car dans ce programme, l’accent sera mis sur des interventions permettant aux populations concernées de subvenir à leurs besoins élémentaires immédiats, notamment ceux alimentaires, l’objectif poursuivi étant de soutenir leur volonté d’autonomisation tout en promouvant le développement du capital humain.
En termes clairs, il s’agit de leur donner du poisson mais aussi leur apprendre à pêcher et cultiver tout ce qui peut générer des ressources. Une approche innovante qui augure a priori de bons résultats.
En prélude à la mise en œuvre du programme quinquennal «Gbessoké», des mutations majeures seront observées dans le dispositif des actions sociales menées par le gouvernement.
L’un des signaux forts de ce renouveau est la transformation des Centres de promotion sociale en Guichets uniques de protection sociale (Gups). Ce qui permettra une prise en charge plus adaptée pour répondre aux attentes des populations cibles.
Source : La Nation (Quotidien National)