Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a appelé à la vengeance après des violences menées selon lui contre ses supporteurs par des opposants lors de la campagne en cours pour les élections parlementaires prévues dimanche.
M. Sonko, tête de liste du parti Pastef aux législatives et chef de gouvernement depuis avril, a fait état dans la nuit de lundi à mardi sur son compte Facebook d’attaques subies par son camp à Dakar, Saint-Louis (nord) ou encore Koungueul (centre).
Il les impute à des sympathisants du maire de Dakar Barthélémy Dias, qui dirige une coalition concurrente.
« Que chacune des agressions subies par Pastef de leur part depuis le début de la campagne, que chaque patriote qu’ils ont agressé et blessé soit proportionnellement vengé. Nous exercerons notre droit légitime à la riposte », a déclaré M. Sonko.
Il assure que des plaintes ont été déposées et déplore qu’il y ait eu « zéro arrestation ».
« Barthélémy Dias et sa coalition ne doivent plus battre campagne dans ce pays », dit-il. Un rassemblement des militants du Pastef est prévu mardi après-midi aux alentours du domicile du maire de Dakar, a dit à l’AFP un responsable de Pastef.
La coalition de M. Dias, Samm Sa Kaddu, a dénoncé dans un message publié sur les réseaux sociaux un « appel au meurtre assumé par l’actuel Premier ministre sénégalais ».
Elle dit avoir été elle-même visée par de « multiples attaques ». « Ousmane Sonko, dévoré par la peur de la défaite, tente désespérément de museler la démocratie en tentant d’instaurer un climat de terreur.
La coalition Samm Sa Kaddu tient Ousmane Sonko pour responsable de tout ce qui pourrait arriver à ses membres, ses militants, ses sympathisants et ses électeurs », dit-elle.
Les Sénégalais sont appelés à élire une nouvelle Assemblée après la dissolution prononcée, en septembre par le nouveau président Bassirou Diomaye Faye, du Parlement issu des élections de 2022 et encore dominé par le camp de l’ancien président.
Le Pastef vise une majorité permettant à M. Faye, vainqueur de la présidentielle de mars, et à M. Sonko de mettre en œuvre leurs promesses de rupture et de transformation de l’Etat.
Le président avait appelé le 25 octobre tous les acteurs des élections à la « modération ».
Source : Afp