Festival « La Fabrique de Fictions » : L’acte 3 officiellement lancé avec 4 textes présentés au grand public

La table d'honneur, lors de la rencontre

La 3ème édition du festival « La Fabrique de Fictions » qui se tiendra du 15 au 22 novembre prochain, a été lancé mardi à Lomé, avec la présentation de 4 textes qui seront joués au cours dudit festival, a constaté une journaliste de l’agence Savoir News.

Le Festival est organisé par la Fabrik, un laboratoire de recherche artistique. L’objectif de la « Fabrique de Fictions » est de faire de l’écriture et de la création théâtrale, un enjeu majeur de la vie culturelle au Togo, en s’appuyant sur le patrimoine urbain des différents quartiers de Lomé.

La « Fabrique de Fiction » est un festival d’écriture et de création dramatique qui accueille des auteurs et autrices internationaux pour une résidence d’écriture à Lomé.

Ces quatre œuvres, éditées par Awoudy, s’intéressent aux questions de tradition, d’identité et de mémoire, tout en puisant leur inspiration dans la vie des quartiers de Lomé pour l’écriture d’une pièce de théâtre.

Les textes présentés au public sont : « La maison de mon père » de François Archambault du Québec, « Je me souviens très bien ou le temps d’un souvenir » de Laura Sheïla Inangoma du Burundi, « Bercail, que ta volonté soit faite » de Jérôme Tossavi du Bénin, et « Piment doux » de Charlotte Lagrange de France.

Ces auteurs et autrices ont été accueillies à Lomé de septembre à décembre 2023, lors d’une résidence d’écriture et ont proposé des pièces qui seront au programme de cette édition 2024.

« Ce qui a suscité l’écriture de cette pièce, c’est le lieu que j’ai découvert ici à Lomé plus précisément à Avédji. Ce lieu-là, lorsque je l’ai découvert, m’a attiré parce qu’il avait beaucoup d’arbres et d’ombres. Et nous, on avait pour mission de parcourir tout le quartier et, à un moment, je me suis dit que je devais trouver quelque part où je peux m’asseoir, respirer et avoir de l’ombre. Et voilà je découvre que l’endroit est un couvent de Vaudou. Et je commence à m’intéresser à l’histoire du vodou. Ça m’a étonnée parce qu’au Burundi, nos pratiques traditionnelles sont illégales. Je me disais, c’est merveilleux, ce pays qui a les églises évangéliques, accepte nos spiritualités africaines. En demandant, je me suis rendu compte que le vodou est aussi proche de la politique », a fait savoir Laura Sheïla Inangoma (autrice et directrice de la compagnie théâtre au Burundi).

En plus des quatre créations, la Fabrique de Fictions s’offre une programmation off avec deux nouvelles propositions. Il s’agit de « L’empreinte du vertige », un récit de l’intime mêlant poésie et rock’n’roll, écrit et joué par Angèle Baux Godard, et « Les petites fabriques de Gustave », une carte blanche à Gustave Akakpo pour une aventure inédite en deux épisodes.

« En racontant le quotidien des gens qu’il croise, l’auteur permet au public de se retrouver dans les histoires créées. Cela crée une proximité, ensemble. On forme une famille, et c’est beau », a laissé entendre Sefako Agbokou (Co-directrice artistique).

Cette année, une quarantaine d’artistes venus de Belgique, du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, de la France, du Mali, du Niger, du Québec et du Togo, seront au rendez-vous.

Il faut noter que « La Fabrique de Fictions » est un projet dont le but est de placer le patrimoine urbain au cœur du processus de création artistique tout en promouvant le tourisme et la culture togolaise. FIN

Bernadette AYIBE