La foire des mets locaux intitulée « Marché Alimenterre », organisée dans le cadre du projet d’Amélioration de la Résilience à l’Insécurité Alimentaire (PARi-Alimentaire), a officiellement ouvert jeudi, ses portes à la BoBar, espace situé au bord de la lagune de Bè à Lomé.
La cérémonie a été présidée par Joseph Koamy Gloékpo Gomado (Ministre de l’aménagement et du développement des territoires) en présence de Togbui Mawuko Aklassou Adélan IV (Chef canton de Bè), a constaté une journaliste de l’agence Savoir News.
Initié par l’Ong Organisation pour l’Alimentation et le Développement Local (OADEL), le Marché Alimenterre est une opportunité offerte au grand public de découvrir à travers une exposition vente, les produits locaux et de déguster les mets du terroir.
Cet événement vise également à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages de la commune du Golfe 1. Il a pour objectif de faire découvrir les mets locaux souvent méconnus ou sous-évalués au Togo et servira de plateforme pour revaloriser des aliments et produits en voie de disparition.
Prévu pour onze jours, le Marché Alimenterre, initiative du projet PARi-Alimentaire portée par l’Ong ODADEL, mettra en avant 15 plats ethniques togolais.
« Ce projet veut éduquer la population sur l’utilisation des produits locaux simples pour améliorer leur alimentation. Ce Marché Alimenterre veut revaloriser, promouvoir et faire découvrir nos mets ancestraux. Nous aurons des mets locaux tirer de la gastronomie locale. Il y aura différentes sauces notamment du Djaba, Boko dessi, Lama, du foufou etc… », a laissé entendre Nadège Eya Tougan (Cheffe projet PARi-Alimenterre à OADEL).
Cet espace, a-t-elle poursuivi, « nous ramène aux racines de notre patrimoine culinaire, à la richesse de nos terroirs ».
« Aujourd’hui, près de 50% de la population togolaise est touchée, directement ou indirectement par l’insécurité alimentaire. Ce constat s’applique également à notre commune, où la malnutrition atteint un taux préoccupant de 9,2%. Face à ces difficultés, de nombreux ménages se voient contraints de consommer des aliments moins coûteux, souvent importés, et parfois de réduire la qualité ou le nombre de repas quotidien. Certains sont également contraints de faire des emprunts de nourriture. Malheureusement, ces produits moins chers sont souvent chargés en additifs, en colorants, et en sucres, ce qui favorise des maladies comme l’hypertension, le diabète, le cancer, et même l’obésité », a-t-elle expliqué.
« Grâce à ce projet, les ménages recevront des informations précises et utiles pour améliorer leur alimentation et leur nutrition en misant sur des produits locaux de qualité. Les femmes, les jeunes producteurs, les maraîchers seront encouragés à adopter des pratiques respectueuses de la santé et de l’environnement. Ainsi, les enfants, les femmes enceintes, les femmes en âge de procréer pourront diversifier leur alimentation en intégrant des aliments locaux sains », a fait savoir Mme Tougan.
Ce projet, axé notamment sur le maraîchage, touchera 300 ménages, répartis dans 12 quartiers dans la commune du Golfe 1, soit environ 1800 personnes, incluant hommes, femmes, enfants, enfants malnutris, femmes en âge de procréer et maraîchers. Le but est de contribuer à la réduction de la pauvreté dans cette région.
Rappelons que l’Ong OADEL est une structure créée en mars 2003, œuvre pour une initiative visant à promouvoir les produits agricoles cultivés et transformés au Togo. FIN
Bernadette AYIBE