Prévention et lutte contre l’extrémisme violent : Le fort engagement des professionnels de médias à Aného

Les journalistes formés à Aného...

A Aného (environ 45 km à l’est de Lomé), l’atelier sur le phénomène de l’extrémisme violent et le traitement de l’information, la mésinformation et les messages alternatifs aux discours haineux, organisé par le Comité interministériel de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent (CIPLEV), a pris fin jeudi 31 octobre 2024.

Cette deuxième et dernière journée a été marquée, pour l’essentiel, par une seule communication, des travaux de groupe, une séance de sensibilisation sur la Prévention de l’exploitation et l’abus sexuel (PSEA) et une cérémonie de clôture.

Présentée par le consultant Noël Tadégnon, la communication portant sur la thématique : « Le fack-checking et la lutte contre les discours de la haine désinformation et la mésinformation », a permis aux participants, de se familiariser avec les outils qui permettent de déceler les fake-news ou les fausses nouvelles surtout liées à l’extrémisme violent.

Dans son intervention, le communicateur a exhorté les professionnels de médias, non seulement, à passer toutes les informations au peigne fin, mais aussi à faire preuve de rigueur et de méfiance dans le traitement et la diffusion de ces informations.

« Les professionnels de médias doivent impérativement vérifier la véracité des faits et la crédibilité de leurs sources avant de diffuser ou de mettre les informations sur la place publique », a-t-il conseillé.

Par ailleurs, sur la question spécifique de la communication du gouvernement en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme au nord du Togo, M. N’Daam Gnazou Germain du CIPLEV, a rappelé la stratégie adoptée par l’exécutif, celle de ne « pas communiquer » sur le déroulement des faits sur le terrain.

« Le gouvernement togolais a fait le choix stratégique de ne pas communiquer autour des attaques terroristes, notamment au nord du pays. La raison essentielle est d’éviter de faire la communication des groupes qui mènent ces attaques contre notre pays », a-t-il souligné.

Sensibilisation sur la PSEA

Faisant d’une pierre deux coups, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), à travers une communication présentée par Mme Epiphanie Ahoumey, a sensibilisé les journalistes sur la « Prévention de l’exploitation et des abus sexuels (PSEA) « .

Dès l’entame de sa présentation, la cheffe de l’unité gouvernance au PNUD, a insisté sur la place prépondérante que l’organisation onusienne accorde à cette thématique dans son fonctionnement.

« La PSEA est l’un des plus forts engagements du PNUD dans l’exercice de ses activités. Quiconque travaille sous sa coupole est tenu de respecter les règles de l’organisation en ce qui concerne la prévention et le signalement de l’exploitation et l’abus sexuels et le harcèlement », a fait savoir, Mme Epiphanie Ahoumey.

L’occasion était également pour elle, d’éplucher les différents aspects du harcèlement sexuel, ses implications et les risques que les auteurs encourent.

« Nous devons tout faire pour ne pas en arriver là », a-t-elle martelé.

Prononçant le mot de clôture de la session de formation, Dr. Katelewena Bayouma du ministère de la Communication, s’est dit satisfait des modules, des échanges et de l’interactivité entre les formateurs et les participants.

Aussi, a-t-il souhaité que les professionnels de médias soient prompts à matérialiser les acquis de la formation, dans le traitement quotidien des informations liées au phénomène de l’extrémisme violent.

Soulignons qu’à la fin des travaux, les participants ont réitéré l’engagement à appliquer les notions apprises durant l’atelier et à les intégrer dans le traitement des informations.

Pour rappel, l’atelier sur le phénomène de l’extrémisme violent et le traitement de l’information, la mésinformation et les messages alternatifs aux discours haineux, s’inscrit dans le cadre du projet : « Renforcement de la résilience et de l’engagement des communautés pour prévenir et combattre l’extrémisme violent au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Togo et au Burkina-Faso ». FIN

Gabriel BLIVI