Présidentielle aux USA : Deux semaines pour convaincre, Trump et Harris au pas de charge

Kamala Harris en interview, Donald Trump avec des électeurs latinos : les candidats à la Maison Blanche continuent au pas de charge mardi, à deux semaines jour pour jour d’une élection aussi indécise que trépidante.

L’ancien président républicain, condamné au pénal fin mai, réussira-t-il l’un des plus grands « come back » de l’histoire politique américaine le 5 novembre?

La vice-présidente démocrate, en campagne depuis trois mois seulement, deviendra-t-elle la première femme à diriger la première puissance mondiale? Qu’importe son résultat, l’élection présidentielle américaine sera dans tous les cas historique. D’autant plus que, à 14 jours du scrutin, aucun vainqueur évident ne se démarque.

Obama en meeting

De récentes enquêtes d’opinion semblent donner un léger avantage à Donald Trump, qui mène à 78 ans sa troisième campagne présidentielle consécutive. Mais cette avance se situe systématiquement dans la marge d’erreur. Difficile d’en tirer des conclusions.

Plus de 17 millions d’Américains ont déjà voté par courrier ou en personne, selon l’organisation indépendante Elections Project, soit plus de 10% de la participation totale en 2020. Kamala Harris, qui souffre d’un déficit de notoriété évident face à son rival républicain, déverse des centaines de millions de dollars dans la campagne pour tenter de prendre l’ascendant dans la course à la Maison blanche.

La démocrate, après avoir visé l’électorat noir, fait campagne pour le vote des Latino-Américains.

« Donald Trump a manqué de respect et insulté les hommes latinos et leurs communautés. En tant que présidente, j’investirai pour eux », a-t-elle écrit sur X, en énumérant des éléments de son programme qui favoriserait les hommes latinos.

Mardi, en plus d’un entretien avec NBC, elle enregistre une interview avec la chaîne hispanophone Telemundo, qui sera diffusée mercredi.

L’ancien président Barack Obama enchaînera lui les meetings dans le Wisconsin et le Michigan, deux des sept Etats les plus disputés de cette élection, organisée au scrutin universel indirect.

Trump et ses outrances

Donald Trump, qui envenime chaque jour un peu plus sa rhétorique contre les migrants, participera, lui, à une table ronde avec des électeurs latinos depuis l’une de ses propriétés en Floride.

Le candidat s’envolera ensuite pour la Caroline du Nord, où il faisait déjà campagne lundi, pour un événement censé être consacré à l’économie, même si le républicain n’hésite pas à abandonner régulièrement son prompteur pour des remarques plus spontanées, voire franchement décousues.

Une marée de partisans à la casquette rouge continue d’affluer à ses rassemblements de campagne, foncièrement convaincus que leur champion, premier ancien président américain condamné au pénal, est victime d’une persécution politique.

Voire que les démocrates fomentent directement les menaces qui le visent, à commencer par les deux tentatives d’assassinat contre lui. Les démocrates courtisent des électeurs républicains modérés qui pourraient avoir été échaudés par les outrances de Donald Trump.

Comme en 2016 et en 2020, quelques dizaines de milliers de voix dans une poignée d’Etats devraient permettre de savoir qui de l’ancienne procureure ou du milliardaire engrangera les 270 grands électeurs synonymes de victoire.

Source : Afp