La guerre d’Israël contre Gaza a tué au moins 41 909 Palestiniens depuis le 7 octobre de l’année dernière et en a blessé 97 303 autres. Cette guerre a plongé la bande de Gaza dans une crise humanitaire profonde et a détruit des quartiers entiers. Depuis quelques jours, le Sud-Liban est au cœur du conflit entre Israël et le Hezbollah.
Dans un communiqué rendu public ce lundi, le Mouvement Martin Luther King (MMLK) « s’inquiète du sort des travailleuses domestiques africaines et appelle les dirigeants Africains et les regroupements continentaux à voler au secours de leurs ressortissants dans la région ».
« La situation sociopolitique et sécuritaire au Proche-Orient ne cesse de se dégrader surtout ces dernières heures avec des attaques aux missiles par l’Iran sur Israël et le bombardement des sites militaires de Hezbollah au Liban. L’ampleur et l’intensité de ces opérations militaires s’accroissent de jour en jour avec des violences inouïes qui laissent penser à un embrasement régional face à l’inaction et à l’inefficacité du conseil de sécurité qui peine à trouver de vrais moyens pour arrêter les massacres dont les causes sont un secret de polichinelle », souligne le communiqué.
Ce qui préoccupe le MMLK en ce moment précis, poursuit le communiqué, « est le sort des femmes travailleuses domestiques dont les pays du Golfe et du Moyen-Orient sont majoritairement leur destination avec des conditions de vie souvent déplorables ».
« En ces temps durs où le dialogue vers un cessez-le-feu, le calme et la paix peinent à être envisagés, leur vie est -elle protégée par leurs employeurs ? « , s’interroge le MMLK du pasteur Edoh Komi.
Face à cette nouvelle escalade où des vies humaines sont encore plus menacées que jamais, le MMLK « appelle et exhorte les pays africains plus spécifiquement les dirigeants à une prise de décision rapide pour la protection ou le rapatriement de ces compatriotes coincés dans cette situation subversive sans issue ».
« Il est temps d’agir pour protéger la vie des ressortissants Africains dans cette partie du monde désormais instable et vulnérable », martèle le MMLK.
Des migrants travaillant comme domestiques au Liban, principalement des femmes, se sont retrouvés enfermés dans des maisons par leurs employeurs qui ont fui les raids aériens israéliens, s’est inquiétée vendredi dernier à Genève l’agence de l’ONU pour les migrations.
« Nous avons vu dans le sud (du Liban) que les employeurs partaient mais qu’ils laissaient leurs employés de maison dans la rue, sans les emmener avec eux ou, pire, qu’ils les enfermaient dans la maison pour s’assurer qu’elle est gardée pendant qu’ils vont chercher la sécurité ailleurs », avait déploré Mathieu Luciano, le chef du bureau de l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM) au Liban.
La situation des travailleurs migrants est d’autant plus précaire au Liban que leur statut légal est souvent lié à celui de leur employeur dans le cadre du système de parrainage de la « kafala » qui régit la main-d’œuvre étrangère. FIN
Junior AUREL