L’ancien président doit tenir un meeting samedi après-midi dans une petite ville de l’est de la Pennsylvanie, tandis que sa rivale embarquera elle à bord d’un bus dimanche pour sillonner plusieurs comtés dans l’ouest de cet Etat, crucial pour l’élection présidentielle de novembre.
Kamala Harris se rendra ensuite à Chicago pour célébrer son investiture lors du grand rassemblement de son parti, qui s’est uni autour d’elle après la déflagration provoquée par le retrait de la candidature de Joe Biden fin juillet.
Depuis, les bons sondages s’accumulent pour la candidate, qui deviendrait la première femme présidente des Etats-Unis si elle était élue.
Une nouvelle enquête d’opinion publiée samedi par le New York Times et le Siena College montre désormais Kamala Harris en tête dans les Etats clés d’Arizona et de Caroline du Nord. Elle s’est aussi rapprochée de son opposant en Géorgie et dans le Nevada.
La semaine dernière, un même sondage sur les Etats du Michigan, du Wisconsin et de Pennsylvanie montrait qu’elle y avait légèrement dépassé Donald Trump.
Or tous ces Etats sont susceptibles de faire basculer le résultat de l’élection, qui s’annonce extrêmement serrée.
Confronté à l’élan pris par la campagne démocrate, Donald Trump peine à trouver la parade, malgré des prises de parole se multipliant comme une conférence de presse de dernière minute dans le New Jersey jeudi, jugée particulièrement décousue.
– Bataille sur l’économie –
Donald Trump devra donc chercher samedi à trouver un second souffle devant ses partisans en Pennsylvanie, l’Etat où une tentative d’assassinat l’a visé début juillet.
En 2020, le milliardaire de 78 ans y avait perdu de peu face à Joe Biden, mais il y bénéficie toujours d’un fort soutien dans les zones rurales et les petites villes.
L’équipe de campagne du républicain aimerait qu’il se concentre davantage sur ses messages autour de l’immigration et l’inflation que sur les attaques directes visant sa rivale, qui n’ont pas forcément prise sur les électeurs indécis.
« Les travailleurs américains souffrent à cause des politiques dangereusement libérales du gouvernement Biden-Harris », a accusé un communiqué de son équipe avant le rassemblement.
Mais Donald Trump a déclaré jeudi se sentir « légitime » à attaquer personnellement la démocrate, qu’il qualifie de « communiste » et dont il questionne l' »intelligence ».
Les deux candidats se sont affrontés sur l’économie cette semaine, l’ancien président tenant la démocrate responsable de la hausse des prix « dévastatrice », tandis que celle-ci s’est présentée en championne des classes moyennes.
La candidate de 59 ans a mis en avant quelques propositions concrètes lors d’un déplacement en Caroline du Nord vendredi, comme la construction de trois millions de nouveaux logements.
– Consolider l’enthousiasme –
Dimanche, Kamala Harris sera accompagnée de son colistier, le gouverneur du Minnesota Tim Walz, et de leurs époux respectifs, pour un tour en bus qui débutera dans la ville de Pittsburgh mais passera aussi dans un comté « historiquement conservateur », selon son équipe de campagne.
Le but sera de fortifier voire d' »étendre » le succès de Joe Biden dans cet Etat il y a quatre ans. Et de continuer à chercher à se distinguer de la vision sombre dépeinte par Donald Trump.
Puis l’ancienne procureure de Californie se rendra à Chicago, où elle devra consolider l’enthousiasme suscité par son entrée en lice il y a à peine un mois, redonnant l’espoir à son camp de pouvoir l’emporter dans les urnes.
Elle y recevra le soutien de Joe Biden réduit à un rôle de chauffeur de salle après avoir été poussé à renoncer à un second mandat à cause des inquiétudes sur sa vitalité et des anciens présidents Barack Obama et Bill Clinton, avant de s’exprimer elle-même jeudi soir.
Source : Afp