Les Jeux olympiques de Paris 2024 sont clos, après 19 jours de compétition et une cérémonie de clôture qui a fait la transition vers 2028 et Los Angeles.
Les organisateurs des Jeux olympiques d’été en 2028 à Los Angeles ont enflammé une cérémonie de clôture des JO de Paris jusque-là plutôt sombre, en confiant le drapeau olympique à une superstar du cinéma, Tom Cruise, descendu en rappel du toit du Stade de France.
La star de «Mission: Impossible» et de «Top Gun» s’est ensuite échappée à moto, avant la diffusion d’une vidéo où il porte le drapeau jusqu’aux lettres «Hollywood» géantes à Los Angeles, prochaine ville-hôte des Jeux d’été.
Le tout sur une chanson des Red Hot Chili Peppers, fournisseurs de rock californien depuis quatre décennies, pour marquer le passage de la nuit de Paris au soleil des plages du Pacifique.
Le groupe est ensuite apparu en vidéo pour un mini-concert filmé depuis la Californie, avant de laisser sa place à une autre mégastar du cru, la chanteuse Billie Eilish, puis Snoop Dogg, envoyé spécial pour la télé NBC et devenu en marge des terrains parisiens une icône virale sur les réseaux, et enfin la légende du rap Dr Dre.
Los Angeles devait aligner des stars de ce calibre tant la cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris, délocalisée sur la Seine, avait placé la barre à une hauteur stratosphérique, avec les prestations de Lady Gaga, Aya Nakamura et le come-back final de Céline Dion sur la tour Eiffel.
La liste artistique de dimanche, pour la clôture au Stade de France, était plus modeste, même si le groupe phare de l’électro-rock Phoenix, très apprécié aux États-Unis, a assuré la partie musicale avec ses invités.
Enthousiasme débordant
La sécurité du stade a dû contenir l’enthousiasme de certains athlètes qui voulaient rester sur scène, pendant le concert.
«Il y a eu un vrai moment de panique de l’organisation (mais) nous on était dans notre élément», ont raconté à l’AFP deux de ses membres, Thomas Mars et Laurent Brancowitz, après le show.
À leurs côtés, la Belge Angèle est venue interpréter «Nightcall» de Kavinsky (B.O. de «Drive»), et Air, les compagnons de toujours de la French Touch, ont offert une version de leur tube «Playground Love» («The Virgin Suicides»).
Comme un trait d’union entre France et États-Unis, Yseult a conclu le show en toute beauté avec une interprétation de «My Way», classique de Frank Sinatra adapté d’un tube de Claude François, «Comme d’habitude», tandis qu’une autre voix forte, celle de l’Américaine H.E.R., avait plus tôt entonné l’hymne américain.
Voyageur interstellaire
Très loin de l’esprit ultra-pop et queer de l’ouverture, délocalisée le long de la Seine, le spectacle de clôture s’est concentré autour du parcours aérien d’un voyageur doré (Golden Voyageur), tout droit sorti de la science-fiction, arrivant par les airs dans un Stade de France plongé dans le noir.
Sous le costume doré, le breakdancer français Arthur Cadre, interprétant un voyageur interstellaire qui découvre les vestiges des Jeux olympiques, dans un futur lointain où ils auront disparu, et va entreprendre de les refonder.
L’idée de ce spectacle, conçu par la même équipe artistique dirigée par Thomas Jolly que l’ouverture, était de célébrer l’héritage antique des Jeux, les valeurs du sport, et d’évoquer le futur.
Sur une scène de 2400 m2: plus d’une centaine de performeurs, acrobates, danseurs et circassiens pour un spectacle parfois lugubre, mêlant danse, contorsion, théâtre de gestes et influence des arts de la rue. Dans le tableau le plus monumental, des anneaux olympiques géants se sont élevés dans le ciel.
Pas de polémique
Rien qui puisse a priori susciter la polémique, deux semaines après une ouverture, qui célébrait la diversité sous toutes ses formes. Elle a été très largement saluée mais a aussi irrité des dirigeants conservateurs et des porte-drapeaux de l’extrême droite.
Dimanche, c’est un classique intemporel qui avait lancé les festivités de clôture, «Sous le ciel de Paris», entonné aux Tuileries pour l’extinction de la vasque par l’une des chanteuses françaises les plus en vue du moment, Zaho de Sagazan.
De quoi accompagner l’extinction de la vasque olympique et le départ de la flamme, entre les mains du nageur quadruple médaillé d’or Léon Marchand, pour le Stade de France.
Source : Afp