La Coordination générale du Programme d’urgence de renforcement de la résilience et de la sécurité des communautés (PURS) a organisé à Dapaong (plus de 660 km au nord de Lomé), un atelier d’appropriation du mécanisme de coordination de la réponse de choc du déplacement forcé couplé au plan de résilience du Programme d’urgence pour la région des Savanes (PURS).
Cette rencontre est organisée à l’intention de tous les acteurs du développement de la région des Savanes (extrême-nord du Togo). Elle a regroupé les préfets, les maires, les chefs traditionnels, les chefs de services déconcentrés ainsi que les responsables des organisations de la société civile, les représentants des organisations internationales humanitaires, notamment le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et la plateforme régionale de lutte contre les risques et catastrophes.
L’objectif est de présenter à tous les acteurs impliqués, le mécanisme de coordination de la réponse au choc du déplacement forcé des populations dû à l’insécurité couplé au plan de résilience du programme. Il était aussi question d’établir une situation de référence qui servira de repère aux futures actions du gouvernement et ses partenaires en matière d’aide aux réfugiés, afin de promotion de la cohésion sociale.
Plusieurs présentations ont marqué cette rencontre, notamment les engagements du Togo au forum des réfugiés présentés par la coordinatrice de la Coordination nationale d’assistance aux réfugiés (CNAR), le mécanisme de coordination mis en place. Des échanges ont permis aux participants de comprendre la nécessité de cette coordination dans la mise en œuvre des actions en vue de créer une synergie d’action entre les intervenants dans la région.
A terme, la coordination générale a présenté aux autorités locales et à tous les acteurs, le nouveau coordonnateur régional PURS pour la région des Savanes. Il s’agit de Bracool Yendabré, journaliste de profession qui aura la lourde tâche d’assurer cette coordination.
Selon le Général Dadja Manganawé (coordonnateur général du PURS), le débordement de la crise Sahélienne impacte le développement et la stabilité socioéconomique des populations et accroît les vulnérabilités des couches sociales économiques. Pour faire face à cette situation et conformément à la vision du chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé, a-t-il précisé, une réponse coordonnée englobant le triple liant entre les efforts de paix et de sécurité, humanitaire et le développement s’avère indispensable.
« Il est crucial de répondre aux besoins des populations touchées et de renforcer leur résilience à moyen et long terme. Il devient donc impératif pour la coordination générale de disposer d’un mécanisme assurant la liaison aux chocs de déplacement forcé et le renforcement de la résilience des populations vulnérables avec les différentes parties prenantes », a-t-il souligné.
Il faut noter que le débordement de la crise sahélo-sahélienne, principalement dans le nord du Togo, continue de toucher et de mettre durablement à l’épreuve des dizaines de milliers de personnes déplacées par l’insécurité, notamment dans la région des Savanes.
Cette région fait face à des attaques terroristes depuis novembre 2021. Grâce à la politique de paix et d’hospitalisation, le Togo accueille au 30 avril 2024, 45.769 réfugiés et demandeurs d’asile de 25 nationalités différentes dont 79,70% de burkinabè. FIN
De Dapaong, Julien SAMA
