Des femmes commerçantes du marché de Dapaong (plus de 660 km au nord de Lomé) ont entamé ce lundi, une formation de deux jours sur le leadership, la création et la gestion des microentreprises.
Cette formation est une initiative du ministère de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation. Elle s’inscrit dans les multiples actions du gouvernement en faveur de la promotion du genre et plus particulièrement de l’autonomisation économique de la femme et répond à l’ambition des autorités togolaises de faire de la femme, une actrice clé du développement économique du pays.
L’activité est aussi en parfaite adéquation avec la feuille de route gouvernementale 2020-2025 qui entend transformer structurellement l’économie, pour une croissance forte, durable, résiliente, inclusive, créatrice d’emplois décents et induisant l’amélioration du bien-être social.
L’objectif de la rencontre est d’inciter ces femmes à migrer vers le secteur formel, afin de bénéficier de diverses opportunités qu’offrent l’Etat et ses partenaires.
Ce changement de statut leur permettra de prospérer dans leurs affaires et renforcera leur autonomie économique.
Plusieurs modules seront développés au cours de cet atelier : « Organisation et gestion administrative des associations et corporations de femmes commerçantes», « Genre, leadership et activités économiques », « Création et gestion de micro-entreprises », « Comment formaliser son entreprise ».
Ouvrant les travaux, le préfet de Tône, Tchimbiandja Yendoukoa Douti a salué cette initiative qui va permettre aux participantes de sortir de leurs petits commerces pour devenir de vraies entrepreneures, afin d’impacter fortement l’émergence du pays.
Il a saisi l’occasion pour exhorter les femmes à participer à la coproduction de sécurité en collaborant avec les forces de défense et de sécurité.
Il faut reconnaître qu’au Togo, le secteur du commerce constitue un levier important de la croissance économique et sociale et les femmes y sont majoritaires avec un fort pourcentage (81%).
Malheureusement, elles évoluent pour la plupart dans l’informel et rencontrent souvent des difficultés dans la gestion de leurs microentreprises notamment la très faible bancarisation, la faible capacité de remboursement des crédits, le manque d’informations fiables. FIN
De Dapaong, Julien SAMA