La tension est forte entre OLAM et les cotonculteurs togolais, ces derniers exigent le départ pur et simple du géant groupe singapourien. Ils dénoncent une mauvaise gestion de la filière par ledit groupe qui détient 51% du capital de la Nouvelle société cotonnière du Togo (NSCT).
« La gestion d’OLAM est une mauvaise gestion, OLAM nous trompe », a crié haut et fort Koussouwè Kouroufei, président du Conseil d’administration de la Fédération Nationale des Groupements de Producteurs de Coton (PCA / FNGPC COOP-CA).
« Depuis leur arrivée, le rendement aux champs ne tient pas. Sur les 100.000 hectares, on a fait 600 kg/hectare, mais ils parlent de 844kg/hectare. En plus, ils affirment avoir versé 20 milliards de F.CFA aux producteurs. On n’a pas encore fait la situation des intrants, le compte d’exploitation, qui tourne autour de 300.000 F.CFA par hectare par producteur) etc… En prélevant tout cela, le producteur n’a rien », a dénoncé Koussouwè Kouroufei.
« Nous sommes déçus et nous demandons le départ immédiat de OLAM. Nous appelons le chef de l’Etat au secours », a-t-il lancé.
Ces dernières années, la production cotonnière a chuté : de 110.000 tonnes pour la campagne 2019-2020, la production est passée à 68.000 tonnes en 2020-2021, 56.000 tonnes en 2021-2022 et 67.700 tonnes en 2023-2024.
La FNGPC COOP-CA a été créée en octobre 2005 et compte 5 unions régionales, 27 unions préfectorales, 3.075 groupements de producteurs de coton, avec plus de 153.000 producteurs de coton sur l’ensemble du pays.
Rappelons que le Groupe OLAM à qui l’Etat togolais a cédé 51% du capital qu’il détient au sein de la Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT), était considéré comme un « partenaire de renom, capable d’installer des usines pour la transformation du coton au Togo ».
En juin 2020, les députés avaient voté un projet de loi portant autorisation de cession de tout ou partie de la participation de l’Etat dans le capital de la NSCT. Cette société a été créée à la suite à la dissolution le 23 janvier 2009 de la SOTOCO, secouée notamment par la mauvaise gestion et le détournement. FIN
Junior AUREL (source: www.agroclimatique.tg)