L’ANC ne siègera pas l’Assemblée nationale : « C’est notre décision souveraine » (Jean Pierre Fabre)

Jean Pierre Fabre

Jean Pierre Fabre, président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC, opposition) et seul candidat élu de cette formation politique aux élections législatives du 29 avril, ne siège pas à l’Assemblée nationale depuis l’ouverture de la session de droit le 21 mai.

Face à la presse ce vendredi, le parti a rendu publique sa décision : « l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), ne siègera pas à la nouvelle Assemblée nationale », a affirmé ce parti politique dans une déclaration liminaire, évoquant plusieurs raisons.

« C’est notre décision souveraine. Nous prenons notre temps pour agir rigoureusement », a appuyé avec force Jean Pierre Fabre.

« L’engagement politique de chacun le concerne. Et nous ne prenons pas position pour faire plaisir à quelqu’un », a-t-il martelé, avant d’ajouter : « Nous travaillons à expliquer à l’opinion, notre position ».

Le sort réservé aux conseillers régionaux élus

« Le comité politique du parti va se réunir les prochains jours pour examiner la question », a souligné M.Fabre.

L’ANC a une fois encore rejeté les résultats des élections législatives et régionales du 29 avril, donnant vainqueur le parti au pouvoir, dénonçant des « résultats préfabriqués ».

L’Union pour la République (UNIR) a raflé 108 des 113 sièges de députés à l’Assemblée nationale. Le parti a également remporté 137 des 179 sièges de conseillers régionaux. L’ANC n’a obtenu qu’un seul siège de député.

Les responsables de cette formation politique sont largement revenus sur la nouvelle constitution, qui fait passer le Togo du régime présidentiel au régime parlementaire.

« Contraindre la nouvelle Assemblée nationale, élue sous la Constitution actuelle du 14 octobre 1992, à fonctionner suivant cette constitution pirate, relève d’une cécité intellectuelle et d’une indigence juridique aggravée », a critiqué l’ANC dans sa déclaration.

Pour le parti de M.Fabre, « il est totalement incohérent de rejeter sans appel la Constitution frauduleuse et de siéger dans le même temps dans la nouvelle Assemblée » que le parti au pouvoir « tente de faire fonctionner sous l’empire de cette nouvelle Constitution ».

Rappelons que les deux députés de l’Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral (ADDI) et la seule députée de la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP) siègent à l’Assemblée nationale.

Les Forces démocratiques pour la République(FDR) qui ont obtenu un siège, ne prennent pas part aussi aux séances de l’Assemblée nationale. Les responsables de cette formation politique ne se sont pas encore prononcés. FIN

Junior AUREL