La Croix-Rouge Togolaise (CRT), en collaboration avec la Fédération sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), a inauguré mardi, un Point de Service Humanitaire (PSH) sis à la Coordination régionale des Savanes à Dapaong (plus de 660 km au nord de Lomé).
C’était à l’issue d’une journée d’information et de sensibilisation des acteurs humanitaires sur les activités menées dans la région et le programme «Appel d’Urgence de la Croix-Rouge Togolaise».
Ce nouveau programme est lancé dans le but de soutenir environ 58.000 personnes déplacées et familles hôtes dans le besoin.
En effet, le débordement de la crise sahélo-sahélienne, principalement dans le nord du Togo, continue de toucher et de mettre durablement à l’épreuve, des dizaines de milliers de personnes déplacées par l’insécurité, notamment dans la région des Savanes. C’est face à cette situation préoccupante, marquée par une augmentation constante du nombre de déplacées, que le gouvernement togolais, à travers l’Agence Nationale de la Protection Civile (ANPC), a sollicité l’assistance humanitaire de la CRT en faveur des populations vulnérables.
A ce jour, la CRT a pu fournir une aide d’urgence, comprenant de vivres et des articles essentiels, à plus de 10.000 personnes sur les 22.715 recensées. Cette assistance a été rendue possible grâce au fonds d’urgence (DREF) d’une valeur dépassant les 252 millions de francs CFA, déployés entre mars et août 2023.
Le nouveau programme d’appel d’urgence vise à mobiliser plus de 2 milliards de francs CFA pour combler les besoins humanitaires actuels de plus de 47.000 déplacés dont 56% sont des femmes et 61% des enfants de moins de 18 ans en situation de refuge migratoire au Nord du Togo.
Ce Point de Service Humanitaire inauguré qui constitue le premier acte de ce programme, servira à accueillir les migrants, les écouter, leur apporter l’assistance nécessaire dont dispose la CRT ou les orienter vers d’autres acteurs humanitaires dans la région.
Selon le chef département secours et gestion catastrophe de la CRT, Dr Assih Essoyodina, tout le monde peut être donateur et à ce jour, le taux de mobilisation des ressources est estimé à 8%.
« L’accent est mis sur la coordination, afin de faire le maximum, le reste de gap sera comblé par les autres acteurs humanitaires », a-t-il précisé.
Selon un recensement réalisé en janvier 2024 par l’ANPC, plus de 47.000 personnes se trouvent dans une situation d’extrême vulnérabilité. FIN
De Dapaong, Julien SAMA