Quelque vingt jeunes femmes et hommes des médias, des conseils préfectoraux et des associations de jeunes venus des préfectures de Tône et Kpendjal ouest, ont entamé ce lundi à Kara (environ 420 km au nord de Lomé), une formation de cinq jours sur la lutte contre la désinformation.
Cette formation des formateurs est organisée par le centre d’observation et d’analyse du web (COAWEB) initiateur de média de vérification de faits TOGOCHECK. Elle s’inscrit dans le cadre d’un programme de sensibilisation et de formation à l’endroit des communautés de la région des Savanes (extrême-nord du Togo) sur les techniques de lutte contre la désinformation. Elle est soutenue par l’agence des États-Unis pour le développement international (USAID) à travers son Programme régional d’appui aux pays côtiers (PRAPC).
Principal objectif de cette formation : renforcer les capacités des participants à pouvoir identifier les fausses informations relayées sur les plateformes des médias sociaux et les contrer à l’aide d’outils de vérification des faits, afin de limiter la propagation de la désinformation au sein de leurs communautés.
Cette formation intervient dans un contexte où la situation sécuritaire dans la région des Savanes a amplifié une crise de l’information qui engendre une vague de désinformation sur les réseaux sociaux ; une situation qui entraîne un flux d’informations qui empêche les populations à pouvoir déceler le vrai du faux. L’initiative constitue une réponse à cette situation qui cause un climat de confusion, de peur et la stigmatisation de certains groupes ethniques, affaiblissant ainsi la cohésion communautaire et la résilience face à ces groupes.
Cette formation représente une étape du processus de renforcement des capacités des participants. Une deuxième vague mobilisera des acteurs des préfectures de Cinkassé et Kpendjal toujours sur le même contenu.
De retour dans leurs communautés, les bénéficiaires des quatre préfectures (Tône, Cinkassé, Kpendjal et Kpendjal ouest) sensibiliseront à leur tour, les populations sur les dangers de la désinformation et leur transmettront les connaissances reçues en la matière au cours de leur formation.
Des influenceurs locaux seront aussi mobilisés dans le cadre de ce programme à travers la création de contenus de sensibilisation et de formation qu’ils diffuseront sur les médias sociaux, ces mêmes canaux qui constituent les relais de propagation des fausses informations.
Rappelons que le Centre d’observation et d’analyse du web (COAWEB) est une association créée le 15 avril 2019, axée sur la vérification des informations et la promotion de l’éducation aux médias et à l’information.
Son initiative phare, Togocheck, vise à contrer la prolifération des fausses informations dans la sphère médiatique togolaise en sensibilisant et en formant les journalistes et la société civile.
Le COAWEB aspire à établir un écosystème médiatique plus responsable et crédible, où la vérité et l’intégrité de l’information prévalent. FIN
Savoir News