Des Organisations de la société civile ne baissent pas les bras, depuis l’adoption par l’Assemblée nationale de la nouvelle constitution, elles projettent un nouveau meeting le 26 mai à Lomé.
Cette nouvelle réforme qui fait basculer le Togo du régime présidentiel au régime parlementaire, fait grincer les dents. La société civile et des partis politiques de l’opposition dénoncent un « coup d’Etat constitutionnel ».
Selon cette nouvelle constitution promulguée le 6 mai dernier, « le président de la République est élu sans débat par le Parlement réuni en congrès pour un mandat de 4 ans renouvelable ».
Elle institue le poste du Conseil des ministres, une forme de super Premier ministre.
« Le candidat à la fonction du président du Conseil des ministres », souligne le nouveau texte « est le chef du parti majoritaire ou le candidat issu de la coalition jouissant d’une majorité à l’Assemblée nationale à l’issue des élections législatives et après proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle ».
« La promulgation de la nouvelle constitution est un véritable acte de trahison à l’endroit du peuple togolais. La société civile a fait cette sortie pour dire qu’elle ne s’associe pas à cette supercherie », a déclaré Prof David Dosseh, porte-parole du Front Citoyen Togo Debout (FCTD), lors d’une conférence de presse.
« Nous invitons donc les citoyens à venir en discuter encore lors d’un meeting le dimanche 26 mai à Lomé », a-t-il précisé.
« Nous sommes en train de travailler pour que l’ensemble des forces vives puissent s’organiser et se retrouver dans une très grande mobilisation », a ajouté Prof Dosseh.
Notons que plusieurs professeurs de droit et cadres du parti au pouvoir sont montés au créneau ces derniers jours pour montrer les avantages du régime parlementaire.
Le régime parlementaire « offre une plus grande stabilité politique aux Etats », a expliqué à l’Agence Savoir News Sénou Soklingbé (Député-Union pour la République/UNIR).
Selon lui, dans la sous-région, « les régimes politiques sont cristallisés sur les présidents de la République », ce qui nourrit leur « instabilité ».
Cette nouvelle constitution n’est pas encore publiée au Journal Officiel (JO). Elle entrera en vigueur le jour de sa publication au JO, qui paraît une fois par mois. FIN
Junior AUREL