La campagne électorale en vue des élections législatives et régionales du 29 avril au Togo a démarré ce samedi et plusieurs partis politiques se sont jetés dans la course, sans round d’observation.
Dans la capitale togolaise, plusieurs caravanes de partis politiques – pouvoir et opposition – ont sillonné plusieurs artères dans le calme.
L’Union pour la République (UNIR, parti au pouvoir) a déployé plusieurs cortèges de jeunes en motos et en voitures dans la ville. L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC, opposition), qui a démarré sa caravane au siège du parti, a pris d’assaut des rues de Lomé.
« Nous avons démarré la campagne électorale dans un esprit de sérénité. La lutte que nous menons n’est pas une course de vitesse, mais une course de fond. Nous sommes sereins, parce que je sais que nous allons les combattre », a déclaré à l’Agence Savoir News Jean Pierre Fabre (Président de l’ANC) au milieu de la caravane de son parti.
Cette campagne électorale s’ouvre dans un contexte d’une révision constitutionnelle qui fait grands bruits dans le pays. Plusieurs partis politiques de l’opposition et d’organisations de la société civile, exigent son retrait pur et simple. Le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé a demandé à l’Assemblée de procédure à une deuxième lecture du texte.
« C’est dans une grande ambiance et de paix et sécurité que nous avons démarré cette campagne électorale, grâce à notre champion, le président Faure Gnassingbé. L’objectif du parti UNIR pour ces législatives, c’est d’essayer de démontrer qu’il y a la paix, la sécurité et nous sommes tous unis vers la révision constitutionnelle », a salué Badjamla Koubalo, candidat du parti du parti UNIR aux législatives et adjoint au maire du Golfe 5.
La nouvelle constitution adoptée le 25 mars par les députés, suscite une forte tension. Selon la nouvelle constitution qui fait basculer le pays dans un régime parlementaire, « le président de la République est élu sans débat par le Parlement réuni en congrès pour un mandat unique de 6 ans ».
Le nouveau texte prévoit aussi un poste de « président du conseil des ministres ». Ce dernier est « le chef du parti ou le chef de file de la coalition de partis majoritaire à l’issue des élections législatives. Le président du conseil des ministres est désigné pour un mandat de 6 ans.
« Nous invitons tout le monde à voter massivement pour les Forces Démocratiques pour la République (FDR) pour qu’on puisse opérer les réformes et jeter cette constitution dans la poubelle », a lancé Elias Toula, militant des FDR rencontré dans une caravane. FIN
Junior AUREL