Les élections législatives et régionales initialement prévues le 20 avril, sont à nouveau reportées, le gouvernement ayant décidé de procéder à un « léger réaménagement du calendrier », suite au projet de révision constitutionnelle.
Pas encore de nouvelle date pour ces élections couplées. Ce report intervient la veille de l’ouverture de la campagne électorale. Annoncées dans un premier temps pour le premier trimestre 2024, ces élections avaient été reportées au 13 avril.
« Le Président de la République, Son Excellence Faure Essozimna Gnassingbé, a accordé ce jour une audience au Bureau de l’Assemblée nationale. Cette rencontre républicaine fait suite à la demande du chef de l’État de procéder à une deuxième lecture de la loi de révision constitutionnelle votée le 25 mars 2024, en vue d’une nouvelle délibération de l’Assemblée nationale. Le Président de la République, attentif à l’intérêt manifesté par les populations à l’endroit de cette importante réforme, et dans un esprit d’ouverture et de dialogue constructif, a encouragé les députés à rester à l’écoute de tous les acteurs concernés, en vue de tenir compte de toutes les contributions tendant à enrichir notre Constitution », indique un communiqué de la présidence togolaise.
« En réponse, le Bureau de l’Assemblée nationale a souhaité disposer de quelques jours pour engager de larges consultations avec toutes les parties prenantes de la vie nationale. En conséquence, le gouvernement procédera à un léger réaménagement du calendrier des élections législatives et régionales initialement prévues le 20 avril 2024 », précise le texte.
Vendredi dernier, le président Faure Gnassingbé a demandé à l’Assemblée nationale, une « deuxième lecture » de la loi portant révision de la constitution togolaise adoptée lundi dernier, texte qui fait grand bruit dans le pays.
Les députés togolais ont adopté le 25 mars, une révision constitutionnelle qui fait basculer le Togo dans un régime parlementaire, donnant plein pouvoir au Parlement d’élire désormais le président de la République. Sur les 91 députés, 89 ont approuvé ce texte. Un seul l’a rejeté et une abstention enregistrée.
Selon la nouvelle constitution, « le président de la République est élu sans débat par le Parlement réuni en congrès pour un mandat unique de 6 ans ».
La nouvelle constitution prévoit aussi un poste de « président du conseil des ministres ». Ce dernier est « le chef du parti ou le chef de file de la coalition de partis majoritaire à l’issue des élections législatives. Le président du conseil des ministres est désigné pour un mandat de 6 ans. FIN
Junior AUREL