« Notre climat s’effondre. Les signes n’ont jamais été aussi clairs », a déclaré Antonio Guterres, secrétaire général des Nations Unies, à l’occasion de la journée météorologique mondiale.
Le 23 mars de chaque année, la Journée météorologique mondiale commémore l’entrée en vigueur de la Convention qui a institué l’Organisation météorologique mondiale (OMM) en 1950.
Elle souligne la contribution capitale qu’apportent les Services météorologiques et hydrologiques nationaux à la sécurité et au bien-être de la société. Partout dans le monde, on la célèbre en organisant des activités.
Le thème retenu pour la Journée météorologique mondiale 2024 est « En première ligne de l’action climatique ».
« Notre climat s’effondre. Les signes n’ont jamais été aussi clairs. Dans le dernier rapport sur l’état du climat mondial, on constate que des records climatiques ont été battus dans tous les domaines : l’année 2023 a pulvérisé les records de chaleur, de niveau de la mer, de température à la surface des océans et de diminution de la banquise de l’Antarctique. Et nous en voyons les effets : incendies, inondations, sécheresses dans le monde entier… D’anormale, cette situation est devenue la nouvelle normale. L’impact humain, en outre, est évident : pertes humaines, perte de moyens de subsistance, économies bouleversées », a relevé le secrétaire des Nations Unies.
« Il n’est pas de région, de pays ou de population qui échappe à la menace du chaos climatique. C’est pourquoi nous devons tous nous unir en première ligne de l’action climatique – thème, cette année, de la Journée météorologique mondiale – et nous battre pour un avenir meilleur », a souligné Antonio Guterres.
Ensemble, a-t-il poursuivi, « nous devons nous atteler à la tâche pour mieux nous adapter aux réalités de l’évolution du climat, en limitant les dégâts provoqués par les phénomènes météorologiques extrêmes, notamment en nous protégeant tous, d’ici à 2027, au moyen d’un système d’alerte rapide ».
« Nous devons faire advenir un monde où les pays en développement, qui ont le moins contribué à la crise, sauront ce que justice climatique veut dire. Un monde où nous ne serons plus dépendants des combustibles fossiles et aurons limité l’augmentation de la température mondiale à 1,5 degré Celsius, pour éviter le pire du chaos climatique ».
« Rôle critique »
Selon le patron de l’ONU, les États ont un « rôle critique à jouer. Le G20 – les plus gros émetteurs – doit prendre la tête d’une transition mondiale des combustibles fossiles vers les énergies renouvelables ».
« Et les pays développés doivent être au rendez-vous pour financer l’action climatique dans les pays en développement. Il faut que les entreprises et le secteur financier renforcent leur action, en réduisant considérablement leurs émissions pour que puisse être respectée la limite de 1,5 degré et en cessant de financer le développement des combustibles fossiles. Et il faut que, aux quatre coins du monde, les citoyens ne relâchent pas la pression sur les gouvernements et les entreprises, afin de les pousser à agir », a indiqué M. Guterres.
« Les météorologues du monde entier jouent également un rôle clé », a-t-il relevé avant de les remercier « de tout le travail qu’ils accomplissent en faveur de l’action climatique ».
Il a également salué « l’initiative de veille mondiale sur les gaz à effet de serre (« Global Greenhouse Gas Watch »), qui nous permettra d’améliorer le suivi des émissions ».
« C’est le combat de notre vie. Faisons front, ensemble, en première ligne de l’action climatique et œuvrons ensemble à un avenir meilleur », a lancé M.Guterres. FIN
Junior AUREL (Source: www.agroclimatique.tg)