Les populations de Lomé-Commune auront finalement des moustiquaires à compter du 25 novembre. Le stock sera réceptionné jeudi par le ministère de la santé. L’annonce a été faite ce mercredi lors d’une conférence de presse co-animée par Dr Viviane Van Steirteghem (représentante résidente de l’Unicef au Togo) et Bouwassi Datcha Cyriaque (directeur de cabinet du ministre de la santé).
Au total 505.100 moustiquaires imprégnées seront distribuées à compter du 25 novembre dans les cinq districts sanitaires de Lomé, grâce à des ressources financières mobilisées par l’Unicef auprès des fonds japonais et la Fédération International de la Croix Rouge (FICR).
Elle sera couplée avec la campagne VAR+Albendazole+ Vitamine A pour les enfants de 6 mis à 9 ans.
Le Togo s’est lancé depuis 2011 dans une vaste campagne de distribution de moustiquaires imprégnées. Environ 2.819.805 moustiquaires ont été déjà distribuées. Lomé-Commune avait été « sevrée », « faute de moyens financiers », selon des responsables du ministère de la santé. Cette situation avait soulevé de vives polémiques au sein de la population. Récemment, la presse togolaise avait fait état du détournement des fonds destinés à l’achat de ces moustiquaires.
Selon Dr Viviane Van Steirteghem, il est important de couvrir la ville de Lomé, raison pour laquelle, l’Unicef avec l’aide du gouvernement japonais, vient en appui à la campagne de distribution.
C’est une contribution très importante. Le paludisme occasionne chez la femme enceinte des avortements spontanés, parfois des petits poids de naissance et un enfant né dans cette condition est un enfant très fragile pour ses premières années de vie, a souligné la représentante de l’Unicef au Togo.
Rappelons que le paludisme est une maladie à transmission vectorielle qui peut être évitée et traitée. Il est dû à des parasites transmis à l’homme par des piqûres de moustiques infectés. Plus de 219 millions de cas de paludisme sont enregistrés dans le monde, selon le rapport mondial 2012 de l’Organisation mondiale de la santé (Oms).
Au moins 660 000 décès sont enregistrés par an – la plupart chez des enfants vivant en Afrique – et 68% des décès sont constatés dans 10 pays d’endémie.
Au Togo, le paludisme a tué plus de 1.314 personnes en 2011, selon l’Oms dans son rapport mondial pour la même année. Plus de 506.000 cas de paludisme ont été enregistrés dans les formations sanitaires publiques. FIN
Lambert ATISSO
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