Le Réseau des associations de personnes vivant avec le VIH dénommé RAS+ a présenté mardi à Lomé, le rapport annuel des activités de son Observatoire Droits humains et VIH (ODH) sur l’année 2023. Cette activité s’inscrit dans le cadre de la Journée Zéro discrimination, célébrée le 1er mars de chaque année.
Et le rapport fait état de la situation de discrimination et de stigmatisation des personnes vivant avec le VIH/SIDA au Togo. Les discussions ont également exploré les pistes de solution pour une lutte efficace contre ces deux fléaux qui constituent des obstacles dans cette riposte.
Etaient présents, des partenaires financiers, techniques ainsi que des organisations et structures impliquées dans la riposte au VIH.
Selon l’Observatoire au total 82 250 personnes ont été touchées au cours de l’année 2023 par les messages de sensibilisation de l’ODH sur diverses questions liées aux droits humains. Sur les zones d’intervention, 731 professionnels du sexe et 434 HSH (hommes faisant le sexe avec des hommes) ont été sensibilisés. Des prestataires et gestionnaires de service de santé ont été sensibilisés et des personnes ressources formées.
Une amélioration
Au total 313 cas de discrimination ont été enregistrés par l’observatoire en 2023 contre 276 en 2022, une avancée selon le coordonnateur de RAS+.
Dr Amen Kokou Hlomewoo, Coordonnateur du Réseau des associations des personnes vivant avec le VIH (RAS+) dit que l’Observatoire n’est certes pas présent dans toutes les structures de prises en charge au Togo. Toutefois, en se limitant ses zones d’intervention, il y a une amélioration par rapport aux chiffres de 2022.
« Du moment où les données collectées par l’observatoire ne sont pas à l’échelle de tout le pays, il serait compliqué de faire une analyse objective de la situation réelle de la stigmatisation en 2023. Néanmoins si nous nous limitons à notre zone de collecte on peut dire que la situation s’améliore. On a remarqué que plus les communautés de ces zones sont sensibilisées, moins on a des cas de stigmatisation », a expliqué Dr Hlomewoo.
« Même si cette amélioration reste insuffisante pour parler de progrès, il est à noter que toutes les parties prenantes reconnaissent qu’on doit accorder une attention particulière à la lutte contre la stigmatisation et la discrimination. Le défi reste la mobilisation de plus de ressources pour mettre en œuvre les activités », a ajouté Dr Hlomewoo.
Notons que l’Observatoire a pour mission, de contribuer à l’atteinte des objectifs nationaux de lutte contre le VIH/Sida par une amélioration du respect des droits des PVVIH, des PS et des HSH.
Pour ce faire, il produit de l’information factuelle, objective et fiable sur les cas de violation des droits humains et de la qualité des soins contre le VIH/Sida, favorise le dialogue entre les principaux acteurs concernés pour promouvoir et protéger les droits humains et de la qualité des soins, initie sur la base des informations et les orientations du dialogue, des actions pertinentes de promotion et de protection des droits humains et de la qualité des soins. FIN
Ambroisine MEMEDE