Des boulangers togolais et ceux de quatre autres pays (Bénin, Ghana, France, Ecosse) ont célébré vendredi à la Boulangerie Pause-Fraîcheur (Kpogan-Agodeke) dans le Golfe 6 (l’une des 13 communes de Lomé), la deuxième édition de la « Fête du pain ».
C’est une initiative de l’Association pour l’Action de Solidarité Internationale (APAS-Togo), en collaboration avec la Chambre des métiers du District autonome du Grand Lomé et l’appui de l’Organisation pour l’Alimentation et le Développement Local (OADEL).
Pour Dodji Kodjo Gbafa-Wona (Président de l’Association APAS-Togo), la fête du pain, est d’abord un événement qui rassemble les boulangers pour échanger sur les pratiques et passer en revue les difficultés, les approches et solutions.
« Nous voulons à travers cette journée, réunir tous les boulangers du Togo pour que nous essayions de revoir entre nous ce que nous pouvons améliorer dans notre production. Nous avons décidé de nous mettre ensemble pour des renforcements de capacités et aller même en stage au niveau international pour que nous améliorons notre manière de faire du pain au Togo. L’idée, c’est de se retrouver au moins une fois dans l’année pour que nous fêtions entre nous », a-t-il indiqué.
Jeudi dernier, une formation a été ouverte à l’endroit de trente boulangers. L’édition de la « fête du pain » de cette année est consacrée à des séances de renforcement de capacités entre boulangers, des expositions, dégustations, concours et ateliers de formation pour les enfants, afin de les initier à la boulangerie.
« L’Ambassade de France à Lomé se devait d’être représentée à cette deuxième édition de la fête du pain, parce que c’est d’abord la fête de la France et du Togo qui partagent les mêmes valeurs autour du pain. Un pain qui n’est pas seulement notre alimentation quotidienne, c’est aussi un enjeu de sécurité alimentaire pour le Togo comme pour la France, un enjeu de souveraineté alimentaire et puis, c’est aussi le symbole de notre identité alimentaire, agriculture, de notre territoire et de notre savoir-faire. Par conséquent, le pain, c’est la part du corps en tant qu’aliment mais, c’est aussi la part du cœur parce que le pain nous rend fier et nous rassemble. C’est une belle fête qui est tout simplement la fête de l’amitié entre la France et le Togo », a expliqué Jérôme Frouté (Conseiller Économique de l’Ambassade de France pour le Togo et le Bénin).
« Depuis 10 ans déjà, OADEL accompagne les boulangers togolais à la production des pains avec l’incorporation de farine locale. C’est donc, un grand plaisir pour nous d’appuyer ce genre d’initiative qui permet aux boulangers de professionnaliser leurs activités et surtout de se renforcer encore sur la manière dont ils peuvent panifier la production du pain avec les farines locales. Partager les expériences permet toujours d’améliorer le savoir-faire. Les togolais peuvent apprendre des béninois, les ghanéens ainsi que les ghanéens et les béninois peuvent également apprendre des togolais et des français… C’est une manière pour les boulangers d’apprendre et d’intégrer cette démarche qualité dans la production des pains, raison pour laquelle nous luttons très fort à OADEL », a laissé entendre Farida Alabani (Chargée de communication OADEL).
Lors de la célébration de cette deuxième édition, la « Charte des Boulangers sans Frontières » entre les quatre pays (France, Togo, Bénin, Ghana) a été signée. Cette charte est un engagement solennel à promouvoir la solidarité, le partage des connaissances et le développement durable dans le domaine de la boulangerie.
David Fèvre (Maître artisan boulanger français, membre de la Chambre de métiers des Deux-Sèvres) a exprimé sa joie de participer à la deuxième édition.
« Aujourd’hui, nous avons signé la charte des boulangers sans frontières. Cette charte va faire du bruit dans le monde entier, beaucoup vont vouloir nous rejoindre », a-t-il souligné.
Rappelons que la première édition de la « Fête du pain » s’est déroulée en mai 2021, toujours à Lomé. FIN
Bernadette AYIBE