Les réserves forestières ont une grande importance pour la préservation de la biodiversité et du climat mondial, ont déclaré des experts de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) lors d’une rencontre virtuelle qui a regroupé des membres du réseau des médias pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN) sur la question.
Et l’UNESCO accompagne ses Etats membres à élaborer et exécuter divers programmes environnementaux dans le but d’inverser le déclin de ces écosystèmes, encourager leur protection, ont-ils ajouté.
Les réserves forestières dites naturelles sont des aires protégées qui favorisent le développement des peuplements forestiers âgés, riches en gros arbres et bois mort, niches d’une variété d’espèces. C’est donc un cycle biologique complet qui évolue dans une dynamique et une spontanéité naturelle ; faune et flore.
Ces espaces servent en premier lieu, à garantir un développement naturel de la forêt et à conserver sa diversité biologique et structurelle. Et de ce fait, elles jouissent d’une grande protection. En effet, l’UNESCO, en vertu de son mandat, mise sur la valorisation du patrimoine biologique. Pour ce faire, l’institution onusienne mobilise la communauté scientifique internationale pour contribuer à protéger les écosystèmes naturels.
Inverser le déclin des milieux naturels.
L’institution en dénombre 748 dans le monde dont à peu prèe 90 en Afrique. Et cette action protectrice passe par un renforcement de la connaissance et des capacités des pays en développement, afin d’atténuer les risques en termes d’augmentation de la pauvreté, des inégalités sociales, migrations massives …, qui amènent les populations à s’attaquer aux réserves, dans une logique de survie.
Par exemple, face à la raréfaction d’espaces fertiles cultivables, le recours aux réserves se présente comme une nécessité. C’est aussi le cas, pour satisfaire aux besoins nutritionnels du bétail. Pour y remédier, UNESCO développe des alternatives, associées à des activités de sensibilisation pour inverser le déclin des milieux naturels.
Mme Maha Sall qui est Conseillère au Bureau Afrique de l’Ouest de l’UNESCO a expliqué aux membres du REMAPSEN, que l’idée est de voir comment aider ces populations et les appuyer, afin qu’elles profitent de ce développement, sans pour autant nuire mais respecter ces écosystèmes-là.
« Nous souhaiterions apporter des approches de développement qui permettraient non seulement de protéger ces écosystèmes mais aussi de mettre en place des activités adaptées socialement et culturellement pour permettre aux populations de subvenir à leurs besoins primaires, sans pour autant nuire à l’environnement et permettre sa protection », a dit Mme Sall.
Se forger une résilience face au changement climatique.
Des programmes environnementaux sont donc conçus et exécutés par un comité d’experts nationaux, avec l’accompagnement de l’UNESCO. Le but général est d’encourager des mesures qui conduiront à un avenir durable.
La conseillère régionale du Bureau Afrique de l’Ouest de l’UNESCO a indiqué que le secteur des sciences exactes et naturelles de l’institution va appuyer les populations de la région à se forger une résilience face au changement climatique. Les actions de protection ciblent notamment les forêts de mangroves : « C’est vraiment le premier obstacle à une montée des eaux causée par le changement climatique. Notre programmation, c’est comment appuyer les populations locales à développer des activités génératrices de revenus, qui leur permettent de ne pas toucher ces réserves-là », a longuement expliqué Mme Sall. Bien d’autres actions sont en vue pour forger la résiliences des nations face au choc climatique.
Rappelons que’en vertu de son mandat, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) adopte une vision intégrée des questions relatives à la mise en valeur des terres et des eaux. Son Programme sur l’homme et la biosphère (MAB) a mis au point un Réseau mondial de réserves de biosphère dont l’objectif est de servir de laboratoires vivants pour des activités intégrées dans trois domaines : la conservation de toute la hiérarchie de la biodiversité, le développement économique respectueux des valeurs socioculturelles et écologiques, et l’appui logistique à la recherche, au suivi, à l’éducation et à l’échange d’informations. FIN
Ambroisine MEMEDE