Trente animateurs des centres d’écoute des communes Tone 4, Kpendjal Ouest 2, Kpendjal 1, Oti 2, Oti Sud 1 et Cinkassé ont entamé mardi à Kara (environ 420 Km au nord de Lomé), une formation de quatre jours sur la prise en « charge psychosociale des victimes des violences basées sur le genre ».
Depuis novembre 2021, la région des Savanes (extrême-nord du Togo) traverse une crise sécuritaire sans précédent, avec des attaques terroristes. Ce déficit sécuritaire contraint des populations entières à se déplacer.
Cette situation de vulnérabilité entraîne parfois des abus sur les communautés, notamment les Violences basées sur le genre (VBG) ou carrément des violences sexuelles.
Face à cette situation, le Groupe de réflexion et d’action Femme, Démocratie et Développement (GF2D), grâce à l’appui du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) a initié cet atelier de renforcement des capacités de ces animateurs des centres d’écoutes.
Principal objectif visé: outiller les participants sur la prévention des violences à caractères sexuelles, la prise en charge des victimes, et la dénonciation.
« Lorsque des populations vivent des situations de crises, il y a souvent des situations d’agressions sexuelles qui surviennent sur des femmes, les enfants et parfois aussi sur des hommes. Donc pour aider les populations des Savanes qui traversent une crise sécuritaire, l’UNFPA a accepté appuyer le GF2D pour cette action de renforcement de capacités des animateurs des centres d’écoute de ladite région », a laissé entendre Mme Gbenahin Adjete Amivi Léocadie, chargé de programmes au GF2D.
« La formation est axée principalement sur l’écoute des victimes. Comment recevoir ces victimes, à quel moment les référer vers les structures de soins ou les diriger vers les juridictions », a-t-elle ajouté.
En ouvrant les travaux au nom du préfet de la Kozah, le directeur régional du plan Hassim Maliawayi a salué le GF2D pour cette initiative et surtout son partenaire UNFPA.
Les plus hautes autorités ne cessent de mettre au cœur de leur politique les questions d’inclusion et des violences basées sur le genre, a-t-il souligné.
Pour lui, il paraît très nécessaire que les hommes et femmes soient tous ensemble outillés sur la gestion de ces situations. M.Hassim a donc invité les participants à cette rencontre à plus d’attention.
Les numéros à appeler pour toute dénonciation sont les 8284, 1011, 117, 93 93 89 89, 90 53 45 45. FIN
De Kara, Peter MALOUMBA