L’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient d’ajouter le noma (cancrum oris) à la liste des maladies non transmissibles (MNT).
Selon l’OMS, le noma est une maladie gangreneuse grave de la bouche et du visage qui touche principalement les enfants âgés de deux à six ans en Afrique subsaharienne et qui progresse rapidement.
Cette affection invasive et débilitante touche les populations les plus vulnérables et marginalisées dans le monde entier, principalement en Afrique subsaharienne, et en Asie et en Amérique latine dans certains cas, précise l’OMS.
L’organisation mondiale de la santé souligne qu’il est difficile d’estimer précisément la charge du noma du fait de sa progression rapide, combinée à une forte mortalité estimée entre 70 % et 90 % sans traitement, à la faiblesse des systèmes de santé et de la surveillance de la maladie et de la méconnaissance de la maladie par les agents de santé et la population en général.
« Malgré d’importantes lacunes en matière de connaissances, le noma serait lié à la malnutrition, à une mauvaise hygiène bucco-dentaire, à l’immunosuppression et à des situations d’extrême pauvreté, des problèmes qui sont principalement ciblés par les objectifs de développement durable énoncés dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies », souligne l’OMS.
Bien que les antibiotiques à large spectre couramment disponibles puissent être utilisés pour traiter le noma aux premiers stades lorsque la maladie est encore réversible, une fois que l’affection évolue, le taux de mortalité est élevé et les séquelles sont nombreuses, notamment les difficultés à manger, à boire et à parler, la défiguration et la stigmatisation sociale, avertit l’OMS.
Le noma peut être évité grâce à des gestes simples, accessibles à tous, indique l’Organisation mondiale de la santé. Pour plus d’information, consulter la brochure de l’OMS sur le noma. FIN
Ambroisine MEMEDE