La Journée mondiale de lutte contre le sida est placée cette année sous le thème : « Confier le leadership aux communautés », une invite à mettre en valeur les communautés notamment la société civile dans sa diversité et à divers niveaux. Cette voie tracée par ONUSIDA permettra également à l’humanité de se préparer à répondre aux futures pandémies, et contribuera à la réalisation des Objectifs de développement durable.
Publié le 28 novembre, le nouveau rapport de ONUSIDA montre que les communautés relient les personnes aux services de santé publique centrés sur la personne, instaurent la confiance, innovent, surveillent la mise en œuvre des politiques et des services et responsabilisent les prestataires. Mais elles sont freinées dans leur leadership : raréfaction du financement, obstacles politiques et réglementaires, les contraintes de capacité et les mesures de répression sur la société civile et les droits fondamentaux des populations marginalisées entravent les progrès des services de soins et de prévention du VIH.
« Si ces obstacles sont éliminés, les organisations dirigées par des communautés peuvent donner encore plus d’élan à la riposte mondiale au VIH, en multipliant les progrès pour mettre fin au sida », indique ONUSIDA : Il faut donc soutenir et émanciper les communautés dans leurs rôles de leadership.
« Les communautés du monde entier ont montré qu’elles étaient prêtes, disposées et capables d’ouvrir la voie. Elles ont néanmoins besoin de voir disparaître les obstacles qui entravent leur travail et de disposer des ressources adéquates », a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima.
« Trop souvent, les communautés sont traitées par les décideurs et les décideuses comme des problèmes à gérer, au lieu d’être reconnues comme des leaders et de recevoir un soutien à ce titre. Les communautés ne se tiennent pas en travers du chemin, elles éclairent la voie qui mène à la fin du sida », a expliqué Mme Byanyima ().
Les communautés constituent donc la force motrice du progrès. Grâce à leurs actions, le coût du traitement contre le VIH a considérablement baissé, passant de 25.000 $ en 1995 à moins de 70 $ aujourd’hui, dans beaucoup de pays parmi les plus touchés par le VIH.
Les investissements dans des programmes anti-VIH dirigés par les communautés apportent donc des avantages transformationnels.
Chaque minute, une vie est perdue à cause du sida. Chaque semaine, 4 000 filles et jeunes femmes sont infectées par le VIH, et sur les 39 millions de personnes vivant avec le VIH, 9,2 millions n’ont pas accès à un traitement vital. Un chemin existe pour mettre fin au sida et le sida peut être éradiqué à l’horizon 2030, mais uniquement si les communautés mènent le combat.
Voici l’appel de l’ONUSIDA : « Le rôle de leader des communautés doit être au cœur de tous les plans et programmes anti-VIH. Le rôle de leader des communautés doit être financé en totalité et de manière pérenne, et les obstacles entravant le rôle de leader des communautés doivent être supprimés ». FIN
Ambroisine MEMEDE