La deuxième édition du festival international d’histoire d’Aného (FIHA) s’est ouverte jeudi, dans une grande ambiance festive avec une démonstration de la Samba Brésilienne.
Le ministre de la culture et du tourisme, le Préfet des Lacs, les maires de la Kozah 1 et d’Athiémé (Bénin), ainsi que les ambassadeurs de l’Union européenne, de la France et du Brésil, ont assisté à la cérémonie. Étaient également présents, des notables et dignitaires d’Aného, ainsi que de grands professeurs et scientifiques.
Aného, longtemps connue sous le nom de Petit-Popo, est une ville du Togo, chef-lieu de la préfecture des Lacs au sein de la Région maritime. Centre spirituel du peuple Guin-Mina, la ville d’Aného – située dans le sud-est du Togo à 50 km de Lomé – fait frontière avec le Bénin. Centre historique de la traite des Noirs, elle a été la capitale du Togo à deux reprises, de 1886 à 1897 puis entre 1914 et 1919.
Ce festival, qui prendra fin dimanche, servira de tribune aux historiens, géographes, journalistes, écrivains, chercheurs, philosophes, artistes, gastronomes ou encore aux intellectuels qui s’intéressent aux sociétés humaines et à leurs longues histoires.
Selon le Préfet des Lacs, « une fois encore, l’histoire d’Aného sera suffisamment documentée ».
« Elle constituera pour nous, le repère absolu de notre identité culturelle. Je suis convaincu que les approches scientifiques de nos chercheurs permettront de mettre en lumière, la culture comme étant toujours, une passerelle d’échanges entre les peuples et les civilisations, et non une cause et un prétexte pour la forme », a-t-il précisé.
‘Ville de la diversité culturelle et de la cohésion intercommunautaire’
« De par sa situation géographique (ville côtière) et historique, Aného a cette particularité d’être une ville de la diversité culturelle et de la cohésion intercommunautaire. La ville d’Aného avec son histoire séculaire et sa diversité culturelle et ancestrale, a participé à l’émergence de la construction de notre civilisation. Elle a été d’ailleurs souvent au cœur des grands événements de l’histoire. C’est à juste titre qu’à travers ce festival, nous marquons notre volonté à accorder un intérêt majeur à la mémoire et à sa transmission aux générations futures, car nous sommes foncièrement convaincus que le fractionnement de l’histoire signifie le fractionnement de l’identité », a ajouté le Préfet.
Placée sous le thème « Rencontres », cette deuxième édition du FIHA est organisée par Fondation Aquereburu & Partners en partenariat avec la Commune des Lacs 1.
L’événement est marqué par la présence des villes de Kara (nord du Togo) et d’Athiémé (Sud du Bénin), du Brésil (Pays invité) et de la Martinique (Région invitée).
Le thème de cette deuxième édition se justifie, « car Aného, par son histoire, est une ville de rencontres », a expliqué Me Alexis Aquereburu (Président du Festival et Maire de la Commune des Lacs 1).
« Au milieu des vicissitudes qui caractérisent les sociétés humaines, nous n’avancerons qu’au travers de nos rencontres en rappelant la nécessité de partager nos valeurs. C’est le sens de notre mission qui nous engage à construire une unité qui respecte nos différences. Le FIHA est une occasion de rencontres entre les identités culturelles », a-t-il souligné.
La cérémonie a été agrémentée de prestations des groupes folkloriques d’Athiémé (Sud du Bénin), de Kara (nord du Togo), d’Aného etc… L’assistance a également apprécié une danse de la Samba, bien exécutée par de charmantes brésiliennes. Des distinctions ont également été décernées à certaines personnalités.
Notons que plusieurs activités sont au menu de ce Festival : conférences-débats, tables rondes, concerts, spectacles, salon du livre, boulevard culinaire. Et la grande innovation cette année, est le « carnaval d’Aného » : une fête populaire
Ce carnaval sera composé de plusieurs défilés, dont le cortège traversera les soirs, les quartiers de la ville avec des parcours bien définis. L’événement connaîtra évidemment la participation d’une école de Samba, composée de brésiliens. FIN
Junior AUREL