Autonomisation des femmes et filles togolaises : Le projet SWEDD+ lancé au Togo

La table d'honneur, lors du lancement du projet

La Banque Mondiale et le gouvernement togolais ont lancé ce mardi à Lomé, le « Projet d’autonomisation des femmes et du dividende démographique en Afrique subsaharienne Plus » (SWEDD+), a constaté une journaliste de Savoir News.

Approuvé par le Conseil d’Administration de la Banque Mondiale le 29 septembre dernier, le lancement du projet SWEDD au Togo vise à poursuivre et amplifier les efforts du gouvernement togolais en matière d’amélioration de l’accès des femmes et filles à l’éducation, à l’apprentissage, aux opportunités socio-économiques, à la santé, au foncier, à la promotion de l’égalité genre.

D’un coût total de 37,5 milliards de F.CFA sur 5 ans, le projet SWEDD+ va contribuer à aider plus les femmes et filles togolaises à s’épanouir dans leur domaine d’excellence et à contribuer au développement socio-économique du pays.

« Plusieurs initiatives ont été prises par le gouvernement pour améliorer les conditions de vie des femmes dans une approche inclusive qui vise à ne laisser personne pour compte. Ainsi, le SWEDD s’inscrit dans cette dynamique d’amélioration les conditions de vie des femmes et s’inscrit dans la droite ligne des objectifs de la feuille de route gouvernementale 2025 qui vise à faire du Togo un pays en paix, une nation moderne avec une croissance économique inclusive et durable », a souligné Mme Adjovi Lolonyo Anakoma-Apedoh (ministre de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation).

« A l’instar des femmes des autres pays d’Afrique, les femmes togolaises sont confrontées aux problèmes d’accès à l’éducation, à la santé et aux opportunités économiques. Les femmes et les filles togolaises subissent également les effets des rôles sexo spécifiques qui leur laissent peu de temps pour participer à la vie socio-économique. L’adhésion du Togo au programme SWEDD témoigne de l’importance que le gouvernement accorde à la l’amélioration de la situation des femmes et des filles togolaises », a-t-elle précisé.

Selon Mme Marie-Chantal Uwanyiligira (directrice des opérations de la Banque Mondiale pour le Togo, le Bénin, la Guinée et la Côte d’Ivoire), le projet SWEDD+ vise également à améliorer l’accès des filles et femmes à l’apprentissage, aux opportunités économiques et à l’utilisation des services de santé ainsi qu’à renforcer les capacités institutionnelles du Togo en matière d’égalité des sexes.

Plus de 105.000 femmes et jeunes filles seront touchées par ce projet qui vient booster les politiques, programmes et projets gouvernementaux.

« Le Togo a fait beaucoup de progrès en termes de mettre la femme au centre du développement avec toutes les politiques mises en œuvre que ce soit dans le domaine de l’égalité du genre, la lutte contre les violences basées sue le genre, le foncier, la politique… il y a pas mal de progrès qui sont faits. Mais comme vous l’aurez constaté, les disparités sont aussi importantes et donc le programme SWEDD se donne comme objectif de commencer à réduire ces disparités », a souligné Mme Uwanyiligira.

« SWEDD va faire toucher trois éléments importants : le premier c’est de maintenir les jeunes filles à l’école pour apprendre le minimum dont elles ont besoin. Même les jeunes filles qui ne peuvent pas terminer leur cursus scolaire, on leur donne une deuxième chance. Deuxième aspect extrêmement important, c’est de donner les éléments d’autonomisation économique des femmes. Troisième partie très importante c’est toute la partie pesanteur, le taux de mortalité maternel qui reste élevé malgré les progrès : c’est tous ces aspects qu’il faut faire. Quatrième élément, ce sont les politiques. Quand vous changez le foncier et vous donnez accès à la terre aux femmes, c’est toute une population que vous pouvez atteindre », a-t-elle ajouté. FIN

Chrystelle MENSAH