L’artiste Togolais Gustave Akpéhou Djonda participera du 23 au 26 novembre 2023 à Paris, à l’exposition « Portraits, regards d’aujourd’hui », a appris l’Agence Savoir News auprès de la Fondation Mablé Agbodan.
C’est cette Fondation qui présente l’artiste, en collaboration avec l’Association Florence.
Cette exposition vient après la Biennale du salon Révélation des Métiers d’Art de France en juin 2023 dernier, à laquelle Akpéhou Djonda avait participé aux côtés de Christelle Flagbo et Mablé Agbodan. Dix autres exposants venus du monde entier participeront à l’exposition « Portraits, regards d’aujourd’hui ».
Et Akpéhou Djonda présente une collection unique de 100 sculptures en terre cuite et rouillées, représentant des têtes et des visages. Pour l’artiste Gustave Akpéhou Djonda, ses sculptures reflètent l’histoire de l’humanité, de personnes connues ou inconnues, d’ici et d’ailleurs. Chaque visage incarne une histoire, une mémoire individuelle ou collective, parfois sombre, comme les mémoires des esclavages et des génocides.
A travers cette collection, l’artiste Akpéhou Djonda souhaite restaurer ces visages enfouis dans l’oubli pour mieux appréhender l’avenir.
Selon l’artiste, cette collection, intitulée « 100 Têtes sans Visages, » est une archive visuelle des mémoires humaines qui invite à la réflexion et à l’action pour une humanité meilleure.
Notons que Akpéhou est un artiste Autodidacte qui vit et travaille à Lomé. Il fait partie de « l’école de Lomé », un concept artistique des années 1990, qui a vu naître plusieurs plasticiens, sans formateurs, visant une création artistique engagée.
De 1998 jusqu’aujourd’hui, Akpéhou fit plusieurs expositions de peintures, de sculptures, des installations et ateliers en Afrique et ailleurs.
Sa démarche artistique en peinture ou en sculpture montre toujours une dualité: le passé et le présent avec des thématiques questionnant subtilement l’Homme et son passé, son environnement et son présent.
Aujourd’hui, Akpéhou peint et sculpte du rouillé à partir de la limaille d’acier.
« Je navigue entre la sculpture sur bois, l’assemblage de bois, la peinture. Ma démarche artistique prend corps sur la forme et la couleur. Pendant dix ans (de 2000 à 2010), mes peintures ont exalté la couleur rouge, dans la série d’exposition : +Ce Rouge qui m’appartient+ ».
« Je fabrique ma propre rouille avec l’aide de la nature. Du temps, de l’humidité et de la chaleur dans des conditions et proportions bien définies. De l’attention, de la persévérance et de l’audace. Je pars toujours d’une substance poudreuse mélangée aux fixatifs que j’applique sur un support. Il peut être du bois ou, du contre-plaqué ou bien encore, de la terre cuite. La composition est laissée en plein air pendant des jours. L’humidité et la chaleur lentement transforment les structures métalliques. Toute l’œuvre devient métal rouillé, oxydé, corrodé artistiquement ». FIN
Ambroisine MEMEDE