Un atelier de validation du Plan d’action stratégique régional des investissements (PARSI) se tient depuis lundi à Lomé, rencontre de cinq jours qui permettra aux participants de valider le rapport final prenant en compte les orientations du Comité Scientifique Régionale.
Les travaux ont été ouverts par le ministre de l’environnement et des ressources forestières, Katari Foli-Bazi en présence de Kako Nubukpo (commissaire de l’UEMOA chargé du département de l’agriculture, des ressources en eau et de l’environnement).
Organisé par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) avec le soutien de ses partenaires, cet atelier permettra aux participants de faire un examen critique du document du PARSI, de formuler des amendements et des recommandations pour son amélioration.
Le PASRI s’inscrit dans la recherche d’une vision régionale harmonisée des besoins d’investissements prioritaires pour renforcer la résilience des communautés littorales et des zones côtières, une planification de mise en œuvre de ceux-ci et un dispositif de suivi des investissements réalisés, de la préparation des investissements à venir pour réduire l’exposition aux risques côtiers.
Le phénomène d’érosion côtière touche l’ensemble des pays du Golfe de Guinée, dont certains Etats membres de l’UEMOA : Bénin, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau, Sénégal, et du Togo. L’érosion côtière est due à des facteurs naturels et anthropiques. Les facteurs naturels sont liés à la géomorphologie des côtes (faible pente, substrat sableux) et à des phénomènes hydrodynamiques provenant de l’océan (remontée du niveau de la mer, courants, insuffisance des apports sédimentaires des fleuves, etc.).
Les facteurs anthropiques découlent des divers aménagements portuaires, des ouvrages sur la côte et des prélèvements divers (sables, graviers, etc.) entraînant ainsi la perturbation de l’équilibre naturel.
Face à l’ampleur de ces risques côtiers, l’UEMOA a mis en place, dès 2007, le Programme régional de lutte contre l’érosion côtière, dont l’ambition est d’accompagner ses pays membres et les autres pays côtiers d’Afrique de l’Ouest, dans une démarche de planification commune et de réalisation d’investissements adaptés.
Fort de cet intérêt, l’UEMOA trouve la porte de sortie des affres de l’érosion côtière à travers le PARSI : un outil important et nécessaire pour garantir à tous les pays impactés par les problèmes de la dégradation de l’environnement et des écosystèmes côtiers, l’efficacité et la durabilité des investissements dans la lutte contre les facteurs de dégradation.
Selon Kako Nubukpo (commissaire de l’UEMOA chargé du département de l’agriculture, des ressources en eau et de l’environnement), l’une des actions phares prioritaires de la Commission de l’Union est la résilience des populations face aux aléas et au changement climatique.
Ainsi pour atteindre cet objectif, l’UEMOA a jugé nécessaire de se doter d’un Plan d’Action Régional Stratégique pour les Investissements (PARSI).
Ce plan, a-t-il souligné, permettra à l’UEMOA d’avoir une vision régionale harmonisée des besoins d’investissements prioritaires, ainsi que des instruments nécessaires pour leur planification coordonnée dans le but de réduire l’exposition des pays aux risques côtiers.
Les axes stratégiques pertinents sont entre autres, les investissements prévus et planifiés dans les plans d’investissements multisectoriels nationaux, l’état des lieux actualisé des investissements réalisés dans les pays concernés et l’identification des besoins spécifiques à l’échelon national et régional.
De son côté, le ministre de l’environnement et des ressources forestières a remercié les partenaires qui ont œuvré aux côtés de l’UEMOA pour disposer de ce document.
« Vos contributions sont déterminantes pour l’amélioration du contenu de ce document pour prendre en compte les spécificités et les particularités de tous les Etats impactés par les problèmes de la dégradation des écosystèmes et espaces littoraux », a précisé le ministre. FIN
Edem Etonam EKUE (Source: www.agroclimatique.tg)