Plan International Togo et ses partenaires, les maires des communes et les organisations de la société civile (OSC) des Savanes bénéficiaires ont évalué à mi-parcours, la mise en œuvre du projet « Renforcement de la société civile pour la promotion de la gouvernance participative », lors d’une rencontre tenue vendredi à Dapaong (plus de 660 km au nord de Lomé).
L’objectif de cette revue est d’apprécier les progrès vers l’atteinte des objectifs et résultats du projet démarré depuis février 2022, d’identifier les défis et de proposer des actions d’amélioration en vue d’une plus grande efficacité et efficience.
La rencontre a été essentiellement marquée par la présentation du niveau de mise en œuvre des activités, les résultats/effets du projet dans les communes bénéficiaires. Des débats faits à l’issue de la présentation, ont permis aux uns et autres d’apporter des contributions, de faire des recommandations et amendements en vue d’une amélioration.
Ainsi, le rapport présenté indique que certains indicateurs ont permis de questionner le niveau d’évolution des communes en matière de promotion de l’égalité et genre, budget participatif et inclusif, budget qui prend en compte les besoins des femmes, jeunes et personnes handicapées, budget sensible au genre.
Il faut noter qu’au total 12 communes de la région des Savanes (extrême-nord du Togo) bénéficient des actions du projet dont 8 de concentration où le projet mène plus d’activités et de renforcement et 4 communes dites de non concentration qui bénéficient moins d’activités et de renforcement.
Selon les informations collectées, entre autres, 90% des acteurs locaux formés ont acquis des capacités pour prendre en compte les droits des enfants, jeunes et des femmes et 71% d’autres ont la motivation et la volonté de travailler sur l’influence accrue des citoyens et l’augmentation de la rentabilité des autorités locales dans les communes de concentration et 48% dans les communes de non concentration.
Le rapport indique aussi que 25% des personnes enquêtées participent à une session de reddition des comptes organisée par les mairies, 53% de la société civile des communes de concentration participe aux débats- échanges, lors de l’élaboration des budgets communaux. 3/8 communes de concentration et 1/4 commune de non concentration respectent les étapes de la budgétisation sensible au genre, aux droits des enfants et jeunes et à l’inclusion.
Par contre, 13 % des filles, jeunes femmes et personnes handicapées des communes de non concentration déclarent être satisfaites des initiatives de promotion de leurs droits et peuvent donner un exemple de la manière dont les initiatives ont renforcé leurs droits. 4/8 de communes de concentration et 1/4 communes de non concentration intègrent dans leur budget des actions liées aux droits des personnes handicapées et l’égalité de genre.
En conclusion, il est évident que les OSC, en particulier celles représentant femmes, jeunes et personnes handicapées, font face à des obstacles tels que des contraintes financières, des problèmes de sécurité, des défis d’information et des barrières à la participation citoyenne. Certaines personnes estiment que l’espace civique s’améliore progressivement, tandis que d’autres le trouvent restreint pour diverses raisons, notamment le manque de civilité, d’implication de la mairie, ou d’informations insuffisantes. De plus, il y a des inquiétudes concernant l’insécurité et l’incivisme dans la région.
Selon Mme Reyhannah Touré Mamadou (coordinatrice projet CCAP à Plan International) cette revue n’est pas une forme de pression sur les communes, mais plutôt un cadre de motivation pour les responsables communaux, afin que les questions du genre, de la participation citoyenne de toutes les catégories de la population ainsi que la prise en compte des besoins des femmes, jeunes et personne handicapées deviennent réelles dans les budgets des communes.
Notons que le Projet « Gouvernance participative et inclusive » est une initiative de Plan International Togo, en consortium avec la Fédération des Organisations de Développement des Savanes (FODES) et le Réseau pour la Communication Sociale et l’Action Directe (RE-COSAD).
Il a bénéficié de l’appui financier de l’Union Européenne et de Plan International Suède pour une durée de trois ans.
Les communes de concentration (Cinkassé 1, Kpendjal 1, Kpendjal-ouest 1, Oti 2, Oti-sud 1, Tandjouaré 1, Tône 2 et 3) et les communes de non concentration (Cinkassé 2, Kpendjal 2, Oti 1 et Tône 1) sont les bénéficiaires. FIN
De Dapaong, Jean KOMBATE