Une réunion du comité communautaire de réglementation technique (ECOREG) pour la validation de 14 projets de règlements techniques de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) portant sur quatre chaînes de valeurs, s’est ouverte ce lundi dans la capitale togolaise, a constaté l’Agence Savoir News.
Les quatre chaînes de valeur concernées sont : la mangue, le manioc, les textiles et habillements, et les technologies de l’information et de la communication.
Cette rencontre de trois jours est l’implémentation du Projet Compétitivité et Infrastructure Qualité de l’Afrique de l’Ouest de la CEDEAO (WACOMP/WACQIP).
Cette séance de travail tient en haleine des représentants des Commissions de la CEDEAO et de l’UEMOA, de l’Union européenne, de l’ONUDI, des membres de l’ECOCONF, des représentants des Etats membres de la CEDEAO, des organisations du secteur privé et les acteurs du WACQIP.
En amont, ces 14 projets qui font l’objet de validation, ont été soumis au processus régional d’harmonisation des règlements de la CEDEAO (ECOTHRAM) d’une part et à l’enquête publique d’autre part.
Relevons que le manque d’harmonisation se pose avec acuité de nos jours.
« Les divergences entre les règlements techniques des pays africains et en particulier au sein de la CEDEAO sont à l’origine de la création de barrières commerciales obligeant les entreprises à se conformer à des exigences différentes lors des opérations d’exportation. La circulation des biens et services au sein de notre sous-région est ainsi entravée », a souligné Lassané KABORE, Directeur de l’industrie de la Commission de la CEDEAO.
A l’international, le clou s’enfonce. « Nos produits transformés ou non ont souvent du mal à accéder au marché international en raison principalement de leur qualité non démontrée eu égard au déficit d’organisme d’évaluation de la conformité internationalement reconnu pour accompagner les entreprises », a déploré le Ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Consommation Locale dans son discours d’ouverture déclamé par son représentant M. Laré Arzouma BOTRE.
Cette rencontre de validation vient donc à point nommé renforcer la pile de normes existantes visant à garantir la qualité des produits issus des pays membres de CEDEAO.
Pour Tidiane BOYE, Représentant de l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), c’est une aubaine pour notre sous-région.
La conformité des produits aux normes internationales permettra «de leur donner de la valeur ajoutée, de protéger la santé et la sécurité des commerçants, des consommateurs, de protéger l’environnement », a-t-il déclaré.
« Les normes demeurent un puissant moyen de transfert de technologie au profit des entreprises. Elles aident les entreprises à réduire leur coût, à accroître leur productivité et accéder à de nouveaux marchés. En somme, elles servent à rendre les entreprises compétitives », a-t-il ajouté.
Outre l’ONUDI, le projet WACQIP jouit de l’appui financier de l’Union européenne.
Pour son Ambassadeur auprès de la République togolaise, M. Jaquin TASSO VILALLONGA, la présente validation « marque un pas significatif dans l’intégration économique et le renforcement de la libre circulation des biens dans l’espace communautaire ».
Cette libre circulation, « permettra de réduire les importations extra régionales, contribuera au développement des chaînes de valeurs et la création des emplois et à la réduction de la pauvreté », s’est-il réjouit.
Au menu des activités de ces trois jours, la trentaine de participants aura à suivre des présentations des rapports sur les divers projets de règlement et des discussions en vue de la validation de ces projets. FIN
Jean Baptiste TAKOUMA