Djalotougou et Kpalmatongue centre, deux villages du canton de Timbou (Préfecture de Cinkassé/Extrême-nord du Togo), ont reçu provisoirement mardi, leurs bâtiments scolaires, fruit de l’accompagnement de l’Agence nationale d’appui au développement à la base (ANADEB) à travers le projet de Cohésion sociale des régions nord du golfe de Guinée (COSO).
À Djalotougou, l’ouvrage est composé d’un bâtiment scolaire de trois classes avec deux blocs de latrine de trois cabines chacun.
Le village de Kpalmatongue Centre a bénéficié d’un bâtiment scolaire de quatre salles de classes avec un bureau, un magasin, de deux blocs de latrines à trois cabines chacun et un forage photovoltaïque. Les deux bâtiments seront équipés en mobiliers (tables-bancs).
Exécuté par l’ANADEB, le Projet COSO est financé à hauteur de 33 milliards de francs CFA par la Banque mondiale sous formes de don et de crédit. Il est mis en œuvre dans les pays du golfe de Guinée, à savoir le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo. Il vise à améliorer la collaboration régionale et la résilience socio-économique et climatique des communautés frontalières dans les régions cibles du nord des pays du Golfe de Guinée exposées aux conflits et aux risques climatiques par le biais d’un dialogue régional et d’investissement dans la zone frontalière.
Au Togo, le projet couvre 40 cantons dont 36 dans la région des Savanes, 2 dans la région de la Kara, et 2 dans la région Centrale.
Dans la région des Savanes, 34 infrastructures composées de 32 forages photovoltaïques et de deux bâtiments scolaires sont déjà réceptionnées et 10 ouvrages en attente de réception provisoire dans le cadre du projet COSO.
À la date du 22 août 2023, 111 ouvrages sont en cours de réalisation et sont composés de 56 forages photovoltaïques, 19 bâtiments scolaires, 16 poses de lampadaires, 10 extensions électriques, 1 pédiatrie, 1 pharmacie, 04 magasins de stockage et 04 centres communautaires.
Précisons que les bâtiments seront équipés de mobiliers. Leurs marchés viennent d’être attribués. À date, 35 cantons sont déjà touchés par le projet sur les 40 prévus.
Rappelons que le projet COSO est exécuté dans une approche dite de «développement conduit par les communautés (DCC)» et assure un accompagnement spécifique aux populations bénéficiaires pour leur auto prise en charge des activités, notamment, l’évaluation et l’identification des besoins communautaires, leur priorisation et le choix des actions de développement devant permettre de les satisfaire.
Cet accompagnement s’étend, pour les actions de développement impliquant la mise en place d’infrastructures de base, des formations à la conduite du processus de passation de marché, et au suivi des travaux et à l’entretien des ouvrages.
Désormais, les communautés identifient, elles-mêmes, et font soumettre leurs priorités à la validation du Comité régional d’approbation (CoRA), une instance mise en place par le gouvernement pour apprécier la pertinence des microprojets en rapport avec la carte de pauvreté du pays et les orientations publiques en la matière.
Le projet COSO est une des nombreuses initiatives du gouvernement togolais pour faire face à diverses formes de vulnérabilité auxquelles les populations, en particulier celles de la région des Savanes, sont confrontées. Il couvre une période de 5 ans (2022 à 2027). FIN
Savoir News / Anadeb