Plusieurs milliers de personnes manifestaient dimanche matin dans le centre-ville de Niamey, en soutien aux militaires ayant pris le pouvoir le 26 juillet au Niger, et qui ont annoncé samedi une période de transition de trois ans maximum.
Comme lors de chaque manifestation favorable au nouveau régime, de nombreux slogans hostiles à la France et à la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao) étaient scandés ou affichés sur des pancartes, ont constaté des journalistes de l’AFP.
« Non aux sanctions », « A bas la France! », « halte à l’intervention militaire », pouvait-on notamment lire, sur la place de la Concertation à Niamey. Des artistes musiciens ont également rendu hommage en chanson aux militaires au pouvoir.
La Cedeao a menacé d’utiliser la force si le président renversé Mohamed Bazoum n’est pas réinstallé dans ses fonctions. Vendredi soir, après une réunion de ses chefs d’état-major à Accra, l’organisation régionale a même indiqué que le « jour de l’intervention a été fixé ».
Depuis le 30 juillet, le Niger est également sous le coup de lourdes sanctions financières et commerciales imposées par la Cedeao.
Les militaires au pouvoir à Niamey qui assurent avoir le soutien de la population ont mis en garde les pays étrangers contre toute intervention armée.
« Si une agression devait être entreprise contre nous, elle ne sera pas la promenade de santé à laquelle certains croient », a affirmé samedi soir dans un discours télévisé, le général Abdourahamane Tiani, le nouvel homme fort du pays.
Il a également assuré ne pas vouloir « confisquer le pouvoir », en promettant une transition de « trois ans » maximum. L’espoir d’une solution diplomatique demeure toutefois.
Une délégation de la Cedeao s’est rendue samedi à Niamey et a pu rencontrer le général Tiani puis le président déchu Mohamed Bazoum.
SOURCE : AFP