Les enfants dits « zéro dose » étaient au cœur des préoccupations de la réunion annuelle des directeurs des programmes nationaux de vaccination, bouclée vendredi à Lomé.
Venus de 17 pays d’Afrique de l’Ouest, les participants, sur invitation du gouvernement togolais, de l’OMS, l’UNICEF, Gavi et les partenaires-clés de la vaccination, ont discuté de différentes stratégies à ajuster pour renforcer les programmes de vaccination et réduire le nombre d’enfants zéro dose et sous-vaccinés dans la sous-région.
Parmi les priorités, le cas des enfants dits « zéro dose », généralement des enfants qui n’ont jamais reçu la première dose du vaccin contenant le DTC (vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche).
La rencontre intervient deux mois après la levée de l’urgence sanitaire mondiale que représentait la Covid-19 a permis d’aborder largement la question des enfants dits zéro dose, en général des enfants qui n’ont jamais reçu la première dose du vaccin contenant le DTC (vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche).
Dans l’une de ses publications, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) révèle qu’entre 2019 et 2021, le nombre des enfants zéro dose, du fait des perturbations diverses provoquées par la Covid-19 a augmenté, passant de 13,3 millions à 18,2 millions dans le monde, avec un cumul total de 48 millions d’enfants zéro dose rapporté durant cette période, dont près de la moitié de ces enfants se retrouvent en Afrique.
Par ailleurs, du fait de la faiblesse des couvertures vaccinales, de nombreux pays de l’Afrique de l’Ouest font face à des épidémies diverses, de méningite, de rougeole, de fièvre jaune, de poliovirus dérivé circulant, etc.
Selon Mme Midamegbé Akakpo (Directrice de cabinet, représentant le ministre de la Santé) la pandémie de Covid-19 a gravement affaibli les systèmes de santé fragiles, existants dans les pays de la sous-région et leur capacité de réponse.
Pour Dr Binta Tidiane (la Représentante résidente de l’OMS au Togo), face à cette situation, il existe des solutions efficaces et non coûteuses : « Une meilleure préparation et réponse de nos systèmes nationaux de santé aux urgences sanitaires, y compris l’intégration des interventions à haut impact comme la vaccination dans le contexte de rareté des ressources en santé, en est une ».
« Dans la même lancée, nous devons poursuivre les efforts de renforcement de nos systèmes de vaccination à travers l’’introduction de nouveaux vaccins au PEV (contre le cancer du col de l’utérus, contre le paludisme, etc.), pour protéger davantage nos enfants contre les maladies infantiles », a-t-elle ajouté.
Notons que les partenaires de l’Alliance pour la vaccination, Gavi ont renouvellé leur engagement aux côtés de L’UNICEF et l’OMS, à accompagner les Etats dans le renforcement des systèmes de santé et des systèmes de vaccination. FIN
Ambroisine MEMEDE