Des femmes membres des groupements de transformateurs et de restaurateurs identifiées dans trois préfectures (Ogou, Anié et Est-Mono) ont entamé ce lundi à Atakpamé (environ 175 km au nord de Lomé), une formation de cinq jours sur la sécurité sanitaire des aliments.
Cette formation est initiée par l’ONG ODOUGBO, avec l’appui financier du Fonds National d’Apprentissage, de Formation et de Perfectionnement Professionnels (FNAFPP) dans le cadre de la mise en œuvre du projet «de formation des groupements de transformateurs, de restaurateurs des préfectures de l’Anié, de l’Est-mono et d’Ogou sur la sécurité sanitaire des aliments» pour la promotion de l’hygiène alimentaire. La formation est assurée par le cabinet Ma Joie Nettoyage (MJN).
L’objectif est d’outiller les membres des groupements de transformateurs et de restaurateurs sur les questions de sécurité sanitaire des aliments.
Durant les cinq jours, les participantes vont se former sur l’hygiène des restaurants et cantines et la notion de qualité des aliments. Elles vont également être outillées sur l’hygiène des opérateurs, la gestion de l’eau dans la préparation des aliments, les types de contamination des aliments ainsi que sur l’hygiène des matières premières.
Ces travaux théoriques seront couplés des exercices pratiques pour évaluer le niveau de maitrise et d’acquisition des participantes.
Dans son intervention, Mme Odah Kawodjou Atchanhan (coordinatrice de l’ONG ODOUGBO) a fait savoir que cette formation a été motivée suite à des constats effectués sur les rapports de 2016, 2017, 2018 et 2019 de la direction de l’assainissement plateaux, dans les trois préfectures (Ogou, Anié et l’Est-Mono) en termes d’hygiène alimentaire.
Elle a souligné que selon ces rapports, il a été relevé que les gastro-entérites et les infections d’origine alimentaire, représentent respectivement 12%, 15%, 20% des consultations internes dans ces localités.
Pour Mme Odah, l’eau insalubre utilisée pour le nettoyage et la transformation des aliments, et la mauvaise application des normes réglementaires sont un risque en termes de santé des consommateurs. Elle a remercié le FNAFPP pour son appui financier à l’organisation de cette formation.
De son côté, Mme Kwaku Enyonam (représentante du secrétaire exécutif du FNAFPP) a félicité les responsables de l’ONG ODOUGBO pour avoir initié ce projet, qui selon elle s’inscrit dans le cadre de la promotion de la santé publique.
« L’on ne doit pas contracter des maladies en voulant manger pour nourrir son organisme », a-t-elle précisé.
Elle a situé le contexte de l’appui de son institution pour l’organisation de cette formation et indiqué que sans un accès universel à une alimentation saine, la réalisation des objectifs du Programme 2030 sera un échec par qu’il faut être en bonne santé pour bien travailler.
Les représentantes du préfet de l’Ogou et du maire de l’Ogou1 respectivement Mmes Sena Akuessi et Ottou Ametohè ont exhorté les participantes à l’assiduité et au travail pour tirer le meilleur profit de cette formation en vue d’améliorer leurs prestations en termes de restauration dans leurs localités respectives. FIN
D’Atakpamé, Tossim TOUGOUMA/ correspondant Savoir News