Des acteurs des médias ont démarré ce mercredi à Lomé, un atelier de renforcement de capacités sur la création d’un environnement favorable pour les populations clés.
Organisé par le Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles (SP/CNLS –IST) et le réseau CUPIDON, cet atelier de trois jours permettra aux acteurs des médias, de mieux s’informer et de disposer d’éléments de langage appropriés pour la diffusion d’informations professionnelles sur la riposte au VIH au sein des populations clés au Togo.
Les travaux ont été ouverts par Eddi Keoula (représentant du Coordonnateur du SP/CNLS-IST).
Selon ce dernier, la lutte contre le VIH est l’affaire de tous. Et cet atelier permettra aux professionnels des médias, de disposer des outils essentiels pour des productions professionnelles.
« La lutte contre le VIH est l’affaire de tous, mais les violences basées sur le genre constituent un frein à l’atteinte des objectifs. Cet atelier permettra donc de comprendre les VBG, comment elles agissent sur nous, sur notre environnement, afin de mieux lutter contre ces violences, et ainsi contribuer à l’atteinte des objectifs de lutte contre le VIH ».
Pour Akindé Abiola (président du conseil d’orientation du réseau CUPIDON qui œuvre contre la discrimination), les médias sont des canaux de sensibilisation. Cette formation va permettre d’améliorer les comportements vis à vis des populations clés dans un processus de déstigmatisation.
« Cet atelier se veut un cadre d’échange avec les acteurs des médias car sans eux, la communication ne portera pas de fruits. Et cette rencontre permettra d’avoir moins de propos discriminatoires à travers le message véhiculé. Aujourd’hui, on tend de plus en plus vers l’anti-discrimination, l’épanouissement de tout être, sachant que nous ne sommes pas tous les mêmes ».
Précisons que l’atelier s’inscrit dans le cadre du projet « Sécurité des personnes LGBTQI » financé par l’initiative Sankofa d’Afrique de l’ouest (ISDAO).
La rencontre est organisée en sessions sur plusieurs thématiques dont l’épidémiologie du sida et populations clés au Togo, l’identité de genre et les orientations sexuelles, médias et populations clés (quel traitement de l’information). Les participants seront également outillés sur les instruments juridiques et programmatiques qui encadrent la lutte contre le sida et aborderont les notions de stigmatisation et de discrimination des personnes vulnérables.
Rappelons que l’épidémie du VIH est de type généralisé avec une prévalence de 2,5% dans la population générale selon la dernière enquête démographique et de santé 2014. Cette même étude révèle des disparités importantes selon le sexe, l’âge, le lieu de résidence ainsi que le niveau d’instruction.
Ambroisine Mêmèdé