Les médiateurs de la République des huit pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) se sont retrouvés ce lundi à Lomé pour une Assemblée générale extraordinaire de quatre jours en vue d’adopter un « plan stratégique 2023-2027 » visant notamment à lutter contre le terrorisme.
Cette rencontre est placée sous le thème « états des lieux de la situation sécuritaire dans l’espace Uémoa : quelles approches pour les Médiateurs ».
Réunis au sein de l’Association des Médiateurs des pays membres de l’Uémoa (AMP-Uémoa), les participants doivent planifier les actions futures à mener pour le maintien de la paix dans la sous-région ouest africaine, en proie à des attaques terroristes.
Le plan stratégique 2023-2027 permettra aux États membres de dessiner des approches de solution et de planifier les actions à mener.
Selon Payadowa Boukpessi (ministre de l’administration territoriale), « il importe de mener des actions appropriées visant l’éradication du mal aux fins d’amener les populations civiles, potentiel cible des organisations terroristes, à aimer la patrie et à s’engager véritablement pour la paix et la sécurité en vue de contribuer à la réalisation de la vision des chefs d’États de faire de notre sous-région un espace sécurisé et prospère ».
La première journée de ce conclave a été marquée par une conférence thématique sur la situation sécuritaire. Les prochains jours seront consacrés à l’amendement et à la finalisation du plan stratégique.
« Qu’il s’agisse de terrorisme ou des nouvelles formes de criminalité transnationale, notamment les atteintes à la sécurité des personnes et des biens par des groupes radicaux, ces entreprises se nourrissent du contexte géopolitique fragile, des contestations politiques et sociales », a souligné Mme Aminata Lo Paye (représentant résident de l’Uémoa au Togo).
« Éviter que ces maux soient récupérés par des organisations ou des groupuscules extrémistes pour semer le trouble par divers actes d’agression contre les personnes et les biens, pour porter atteinte au bon fonctionnement des institutions et déstabiliser les États, là est la pertinence de l’action de l’AMP-Uémoa en général et de nos institutions de médiation en particulier », a-t-elle ajouté.
« L’Association, en se dotant, à l’issue de ces assises d’un plan stratégique, entend donc mieux se projeter dans le paysage institutionnel communautaire avec un impact dans tous les pays membres. Elle ambitionne ainsi de renforcer son rôle et sa place en vue de protéger les usagers, de contribuer à la libre circulation et de promouvoir l’Etat de droit », a-t-elle ajouté.
Il faut noter que le Togo a pris depuis juin 2022, la présidence de l’AMP-Uémoa à la suite de la 6ème Assemblée générale tenue à Ouagadougou (Burkina Faso).
« Il est attendu de nous, que nous jouons notre partition, que nous ayons non seulement notre mot à dire mais surtout que nous posions des actes. Chez nous, cela s’entend par des recommandations, puisque le Médiateur est avant tout un conseiller de l’administration, un conseiller des autorités et il est à l’écoute des administrés. Devant cette situation de crise, nous ne pouvons qu’agir », a martelé Mme Awa Nana Daboya (Médiateur de la république togolaise et présidente en exercice de l’AMP-Uémoa).
Rappelons que l’AMP-Uémoa a été créée en 2008 avec pour mission de favoriser l’approfondissement de l’État de droit et l’intégration régionale et sous régionale. FIN
YIBOKOU-MENSAH A.