Démarrée depuis mi-février, la sensibilisation dans le cadre de l’opération de désencombrement des trottoirs à Lomé se poursuit. Le gouvernement a opté pour une « pédagogie et dans le respect de la cohésion sociale », ce qui fait observer sur le terrain, une opération sans grandes casses, malgré l’expiration de la date butoir.
Dans la ville, le problème est réel. On observe presque partout, un véritable encombrement des trottoirs: des baraques installées anarchiquement servant de point de ventes ou d’ateliers, des containers aménagés pour la circonstance abritant de cafétérias, de cabines de transfert d’argent, de ventes de divers, des étalages de bouteilles de gaz, de pneus, de carburant frelaté (boudè) de matelas, etc… Toute cette mayonnaise non seulement salit la ville, mais occasionne parfois de graves accidents.
Après quelques semaines de sensibilisation sans bulldozers, le constat est là : dans certains quartiers de la capitale, l’emprise des voies publiques est totalement désengorgée.
L’emprise des voies publiques désigne la superficie occupée par les routes, les trottoirs, les parkings, les jardins publics, les espaces verts, les réseaux de transport public, les espaces de stationnement, etc. en bordure de ces voies. Elle est généralement définie par la limite extérieure de ces éléments, et peut inclure des zones privées telles que les devantures de magasins, les jardins de particuliers, etc ».
« Doucement, tout devient beau. La plupart des baraques ont disparu. De plus, de petits vendeurs qui encombrent les trottoirs sont partis. Que la sensibilisation continue, car tout le monde est unanime que l’opération de désencombrement des trottoirs n’est pas mauvaise en soi. Mais il faut éviter la brutalité», a confié Alex Tougan, gérant d’un restaurant situé à Nyékonapoè.
Une bonne partie des baraques, containers et autres petits commerces installés le long du boulevard 13 janvier dans la zone de Nyékonakpoè, jusqu’à la plage ont vidé les lieux, rendant le passage fluide et sans encombrements sur les trottoirs. Même observation faite, le long du boulevard Jean-Paul II où le trottoir est libéré à plusieurs endroits.
A cette allure, ceux qui occupent encore l’emprise des voies publiques doivent aussi se mettre aux pas, pour éviter des sanctions, après cette phase de sensibilisation.
Selon certains élus locaux rencontrés par l’Agence Savoir News, les autorités passeront aux sanctions après cette phase de pédagogie.
« Ceux qui résistent encore, ont intérêt à faire comme les autres en libérant dans la douceur les trottoirs. Nous-même, nous devons tout faire pour éviter des casses. Les temps sont durs et personne ne veut voir son prochain souffrir. Les bulldozers ne font que des casses et tout un fonds de commerce peut partir en l’air en quelques minutes », a averti un élu local rencontré dans une commune de la préfecture du Golfe. FIN
Edem Etonam EKUE