En séjour à Doha (Qatar) où elle prend part activement depuis samedi aux travaux de la cinquième Conférence sur les pays les moins avancés (PMA), le Premier ministre Mme Victoire Tomégah-Dogbé mobilise les partenaires financiers et techniques.
Dimanche dernier, elle a échangé avec la Haute-Représentante des Nations Unies pour les PMA, Mme Fatima Rabab.
«J’ai échangé avec Mme Rabab Fatima sur la transformation structurelle de nos économies, et sur la mise en oeuvre du plan d’action de Doha. Nous avons convenu de rester mobilisés pour plus de croissance et de prospérité partagée», a précisé Mme Tomégah-Dogbé.
Lundi, la cheffe du gouvernement s’est entretenue avec Thomas Ostros, vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI).
Avec ce dernier, il a été question de renforcer la coopération, en particulier autour des projets structurants dans les secteurs de l’énergie, de l’agriculture et de l’eau.
Mardi matin, le Premier ministre a une fois encore pris la parole lors du débat général, intervention au cours de laquelle a rappelé les ambitions du Togo en matière de transformation économique.
Notons que les dirigeants et représentants de 46 pays les plus pauvres du monde (33 pays d’Afrique, 12 pays d’Asie-Pacifique et d’Haïti) prennent part à cette conférence qui prendra fin jeudi.
Ces assises permettront aux participants d’élaborer des plans et des partenariats afin de concrétiser les promesses et ambitions du Programme d’action de Doha adopté l’an dernier pour la prochaine décennie.
Les travaux devront également permettre de mobiliser un soutien international supplémentaire en faveur des PMA, et de surmonter les défis structurels, d’éradiquer la pauvreté et d’atteindre les objectifs de développement fixés au niveau international.
Les 46 pays les plus pauvres du monde réclament une révision complète du modèle économique mondial hérité des accords de Bretton Woods en 1944, créateurs notamment du Fonds monétaire international (FMI). La catégorie de PMA était censée permettre à ses membres de bénéficier de privilèges en termes de commerce et d’aide et de financements divers.
Mais les 24 pays ainsi désignés en 1971 ont depuis doublé en nombre. Ils sont aujourd’hui les premières victimes du réchauffement climatique, sont accablés par l’inflation des produits alimentaires et énergétiques consécutive à la guerre en Ukraine et croulent sous des dettes dont ils peinent à payer ne serait-ce que les intérêts. Pour nombre de chefs d’États et de gouvernements présents au Qatar sous l’égide des Nations unies, le système qui régit l’aide du nord vers le sud est responsable de leur enfermement dans la pauvreté. FIN
Junior AUREL