Les ministres de la santé de douze pays se sont engagés mardi à Dar El Salam (en Tanzanie), à éliminer le VIH pédiatrique à l’horizon 2030.
Dénommée « Coalition mondiale pour l’élimination du vih pédiatrique, l’initiative a été officiellement lancée dans la capitale tanzanienne par Dr Isdor Mpango (vice-président de la République unie), a constaté l’envoyé spécial du Réseau des médias pour la promotion de la santé et de l’environnement (Remapsen).
La lutte contre le Vih pédiatrique est l’une des priorités de la région et cette Coalition permettra aux pays signataires à œuvrer pour l’amélioration la prise en charge du Vih chez les enfants au niveau de chacun de leur pays.
La rencontre qui se tient à Dar El Salam fait suite à une évaluation de la situation du VIH pédiatrique au niveau de chaque pays. Les travaux permettront aux pays signataires de l’alliance, de mettre en commun des résultats pays, afin de s’accorder sur l’orientation de la mise en œuvre de tout ce qui a été décidé au niveau pays. Cet engagement vient encourager l’amélioration de la qualité des services dans la prise en charge des enfants vivant avec le VIH.
Selon Dr Mpango (vice-président tanzanien), nous devons accorder la priorité au traitement des femmes enceintes et des enfants si nous voulons sauver des vies.
« Pour cela, nous sommes convaincus qu’il faut développer une approche inclusive prenant en compte les hommes et en impliquant la communauté », a-t-il indiqué, soulignant qu’il faut une volonté politique et un leadership fort pour mettre fin au vih pédiatrique, d’ici à 2030.
Injustice dans la prise en charge des malades
Selon les chiffres de l’ONUSIDA, sur 160.000 enfants infectés par le vih, seulement la moitié reçoit un traitement, alors que les adultes vivent avec la maladie et reçoivent un traitement ; une injustice, selon Winnie Byanyima (directrice exécutive de ONUSIDA.
« Nous devons réparer cette injustice en disponibilisant le traitement pour sauver la vie des enfants et des femmes ». Elle a appelé les ministres de la santé à prioriser la mise en œuvre de leur plans pays, pour une meilleure contribution à la lutte. Mme Byanyima a exhorté les pays participants à se joindre au Système des Nations unies pour remporter la lutte contre la maladie.
Notons que le Zimbabwé fait partie des pays les plus touchés par la pandémie. Au total, 52.000 personnes de 0 à 14 ans en sont malades et le taux de couverture des antirétroviraux est seulement de 14%, selon Constantine China (ministre de la santé du Zimbabwé) qui suggère de se baser sur les leçons tirées de la lutte contre la propagation de la Covid19 pour en venir à bout du sida.
Rappelons qu’au total 12 pays (dont 4 en Afrique et du Centre) participent à cette rencontre. Des organisations de la société civile œuvrant dans le domaine de la lutte contre le VIH, ainsi que des ONG y prennent également part. FIN
Savoir News